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Dégustation samedi 12 août

Allemagne, Autriche, Grèce et Corse.

Vins blancs, secs, issus du millésime 2022.

riesling, vermentinu, chardonnay, sauvignon, pinot blanc, silvaner, grüner veltliner, assyrtiko, scheurebe.

taux d’alcool moyen: 12,2%.

Les vins participants sont ici.

Commandes jusqu’au mardi 15 août inclus.

A vous de jouer !

Allemagne Alsace Aupilhac Autriche Beaujolais Belgique biodynamie Bordeaux Bourgogne chardonnay colis Corse Côtes du Rhône dégustation Eric Janin Espagne Fleurie Franken Galice grenache Italie Jura La Chevalerie Lafage La Madone/Gilles Bonnefoy Le Pas de l'Escalette Le Roc des Anges Lilian Bauchet Loire Marcel Lapierre Muscadet Mâconnais Niepoort Pas de l'Escalette Paul-Henri Thillardon Pellé Pignier pinot gris pinot noir Portugal Raul Perez Rheingau riesling Rioja volcan

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Voici pourquoi venir samedi

Introduction un peu rigolote

Coucou,

Oui, j’ai rassemblé une flopée de chouettes bouteilles, toutes susceptibles d’ajouter un peu de valeur à vos déjeuners champêtres et à vos dîners festifs de cet été 2023. Ce rassemblement de flacons a eu lieu en avril et en mai, avant la chute du ciel sur ma pauvre tête ou, mieux décrit, avant que je ne dégringole des escaliers le 21 mai, avec une colonne vertébrale fort amochée comme conséquence douloureuse.

Merci, je vais mieux, assez bien en tous cas pour vous proposer cette dégustation ce samedi 01 juillet, avec l’espoir de vous attirer en mes quartiers berchemois, avec vue sur prairie et sur moutons qui broutent ladite prairie. Il fera plutôt beau et pas trop chaud, ce qui convient bien à l’exercice proposé.

Mes intentions sont pures, presqu’angéliques, il s’agit de partager, de comparer, de discourir, de rire, bref de vivre agréablement, un verre à la main (pas loin d’un crachoir, ce qui peut, en particulier lors du quinzième vin, se révéler utile) et les sens aux aguets.

Donc, pourquoi venir à cette dégustation ? Outre le fait de venir me dire bonjour, il y aura 15 vins pour rendre hommage à la diversité du vignoble européen, sans tomber dans les pièges tendus par de vils Rastapopoulos, toujours prêts à raconter n’importe quoi pour écouler leurs pinards, en dépit du bon sens.

A propos de bon sens, jetez un œil à un article paru dans So Soir, le supplément publirédactionnel du journal Le Soir, écrit avec les pieds et avec un goût pour l’information exacte qui ne cesse de m’impressionner.

Ce coup-ci, c’est “Quel est l’alcool le moins calorique à siroter en terrasse ?”. D’abord, j’adore les articles dont le titre se clôt via un point d’interrogation. Mais soit. Voici donc la science telle que scribouillée par l’autrice du susmentionné papier: “Il suffit de retenir une chose: moins la teneur en alcool est élevée, moins la boisson contient de sucre et donc, moins elle est calorique”.

Non. Non, non et non. Quel charabia. Ce n’est pourtant pas compliqué: pour définir la charge calorique d’une boisson alcoolisée, il faut totaliser les calories apportées par le sucre et celles apportées par l’alcool. Un vin moelleux avec un degré alcoolique très faible (10%) peut ainsi se révéler plus calorique qu’un vin sec à 13%.

On continue: prétendre que le Champagne serait par nature moins calorique que le vin est une ânerie ou un fait alternatif propagé avec habileté par les ambassadeurs de la boisson qui bulle. Les règles sont les mêmes pour toutes les boissons, un gramme d’alcool dans une flûte pèse le même nombre de calories que ce même gramme d’alcool dans un verre à vin. Bien sûr -et vive la désinformation !- si on compare 8 centilitres de Champagne à 12 centilitres de vin, le verre de vin sera sans surprise le plus calorique.

Je note également que le rhum serait presque deux fois plus calorique que le whisky. Me voici hors de ma zone de confort, mais, franchement, cela vous paraît crédible ? N’hésitez pas à m’éclairer sur le sujet.

Mais voilà que je digresse sans fin et que je perds le lecteur pressé qui s’attendait à ce que je lui parle des vins en dégustation ce samedi. Nous y voilà.

Les vins en dégustation

Tous les vins en dégustation sont rassemblés ici

Les vins blancs

A propos de Rastapopoulos, on commence par Atma 2022, une nouveauté dans la gamme du Domaine Thymiopoulos (Macédoine, en Grèce septentrionale), grand spécialiste du cépage noir xinomavro.

Atma est pourtant un vin blanc, assemblage du rare cépage local malagousia et du xinomavro vinifié comme un vin blanc, en évitant de laisser les peaux des raisins en contact avec le jus de ces mêmes raisins. Cela demande du doigté et de la maîtrise. Vin aromatique, frais et joyeux, idéal à l’apéro. Léger en alcool (12%), original sans être exotique.

Voici un nouveau Domaine dans le centre de la France, entre Loire et Massif Central, Les Bérioles, avec deux vins: Trésaille et Aurence. Trésaille est un 100% …tressallier, cépage autochtone du nord du Massif Central. Remarquez le cépage prend deux “s” et que le nom de la cuvée n’en prend qu’un. Comme il est élaboré sans 50%+ de chardonnay, il n’a pas droit à l’appellation St-Pourçain. Terroir calcaire, élevage sans bois, léger en alcool (12,5%). Vin bio. Nez aromatique: abricot puis agrumes, épicé, une touche de fenouil. Bouche dotée d’une belle colonne vertébrale acide (aucune allusion à mes soucis de santé), avec de la longueur.

Aurence est en appellation St-Pourçain, grâce à l’assemblage du chardonnay et du tressallier. Terroir calcaire, élevage sans bois, léger en alcool (12,5%). Vin bio. Le nez est citronné, la bouche dense, salivante et précise. Peut se faire passer pour un beau Bourgogne (sans la présence du boisé).

Direction la Corse, au Domaine Yves Leccia, pour un assemblage de 60% vermentinu et 40% biancu gentile. Elevage sans bois. Nez sur l’orange. Bouche agréablement sudiste, confortable et intense. L’alcool ne marque pas le vin, il joue son rôle en arrière-plan. L’équilibre est obtenu par une conjonction d’acidité et de légère amertume, classique avec le cépage vermentinu.

Le Domaine Pignier fait partie de l’élite du Jura, tout en pratiquant des tarifs qui ne sont pas ceux des stars de la région (suivez mon regard). Voici l’étonnante cuvée GPS, assemblage complexe de chardonnay, poulsard et savagnin, avec une pincée de “vieux cépages” dont nous ne saurons rien de plus. Vinification sans soufre ajouté. Vin biodynamique Demeter. Il ne s’agit pas d’un vin de type oxydatif. Couleur tirant sur le laiton. Grande finesse et élégance du nez, avec des arômes du verger (pomme et poire).

La bouche est saline, fraîche, avec une acidité traçante jusqu’à une finale nette, sèche et précise. Grande longueur. Je suis toujours aussi impressionné par la gestion du bouleversement climatique: en 2018, les vins de Pignier étaient devenus massifs, presque lourds, avec un alcool élevé. Le Domaine a réagi avec détermination et célérité. Les millésimes récents ont retrouvé un équilibre beaucoup plus digeste (12,5%). Bravo !

On conclut la dégustation des vins blancs en franchissant les Pyrénées, jusqu’au sud de la Catalogne, en appellation Priorat. Nous sommes au Mas d’en Gil, domaine phare de cette région passionnante. Ce Bellmunt blanc est décrit par le Domaine (qui ne manque jamais d’humour grâce à la vigneronne Marta Rovira) comme: A wine to be drunk for breakfast, lunch and dinner. Je n’irais pas jusqu’au petit déjeuner, mais voilà en effet un vin gastronomique capable de s’adapter à moult situations différentes. Assemblage de grenache blanc et d’un peu de viognier, plutôt jeunes vignes (plantées en 2000 et 2008), sur terroir de schiste, peu chargé en alcool (13,5%) en comparaison de la plupart des Priorat. C’est officiellement l’entrée de gamme, mais au niveau de vins bien plus chers. Vin bio. A titre personnel, j’attendrai 2024 pour déboucher ma première bouteille.

Les vins rosés

Une fois n’est pas coutume, deux rosés en dégustation. Si on ne le fait pas le 01 juillet, …on ne le fait jamais.

D’abord Miraflors 2022, du Domaine Lafage en Roussillon. Année après année, la meilleure vente d’Anthocyane. Quel que soit le millésime, le couple Lafage se débrouille pour présenter un produit sec, frais, polymorphe, facile sans être simpliste, léger en alcool (12,5%), d’un prix fort raisonnable et habillé par une bouteille si élégante qu’il est difficile de la jeter: chez moi, elle fait office de carafe d’eau.

Vais-je tenter de vous vendre un rosé allemand, élaboré par un domaine qui porte un nom anglais ? Oui. Avec beaucoup de conviction. Je sais que ce n’est pas gagné, mais je me sens pleinement sur mon terrain et donc je m’obstine. La Shelter Winery est un grand spécialiste du pinot noir. On se situe en Baden, près du Kaiserstuhl, à un carreau d’arbalète de l’Alsace.

Rosé de Noir 2022 est peu coloré, avec un nez de fraise. Quelle élégance ! Ce n’est pas un vin pour barbecue ! Mais quelle belle source pour créer des accords gastronomiques estivaux et raffinés. C’est un très beau pinot noir qui est également un vin rosé. Techniquement, il s’agit d’une saignée, réalisée sur l’ensemble de toutes les cuves du Domaine.

Les vins rouges

Le premier rouge permet un passage tout en douceur entre rosé et rouge, ni vu ni connu ! Les Maiols est un vin rouge, mais de rouge vraiment très clair. Ou alors rosé foncé. Enfin, chacun fera son choix.

On est en Catalogne, au Domaine Joan d’Anguera.

Jeunes vignes de grenache, plantées entre 2012 et 2017. Géologie calcaire et sablo-calcaire. Biodynamie, non revendiquée sur l’étiquette. Vendanges manuelles. Du soufre, mais très très peu. Levures indigènes. Elevage en cuve béton (9 mois) et en barriques usagées (3 mois). Ce sont les jeunes vignes de la parcelle qui fournit les raisins pour la cuvée Altaroses.

Projet parallèle des frères Joan et Josep, à côté de leurs grands vins, en appellation Montsant. Nouvelle cuvée. Esprit rock ‘n’ roll sans fausses notes ni dissonances.

Nez fin, sans exubérance. Attaque légère et délicate. Plus de poids en milieu de bouche. Un petit côté salivant qui donne du peps à la finale. Sans verser dans les clichés, un très bon vin pour le jardin et l’été ! Peut se servir frais.

Tant qu’à explorer les multiples identités du grenache contemporain, remontons vers le Languedoc, jusqu’au Domaine Magellan. Cette cuvée astucieusement dénommée Le Grenache fait dans la simplicité directe et sans fioritures. Cela ne fera pas les titres de la presse spécialisée, mais c’est équilibré, plein, charmant, juteux, fruité. Un peu de fraise, un peu d’orange sanguine. Et le prix est excellent. Et c’est bio. Et c’est élevé sans bois. Et ce sont de vieilles vignes, plantées dans un terroir sableux. Cela peut sembler contre-intuitif, mais les terroirs de sable donnent régulièrement des vins de grande finesse.

En 2021, les circonstances du millésime ne se prêtaient vraiment pas à la production des Raisins Gaulois, le p’tit Beaujolais festif du Domaine Marcel Lapierre. Notre patience est pleinement récompensée par l’arrivée de ce 2022. L’incarnation d’une gouleyance ? C’est léger en matière comme en alcool, c’est désaltérant, ça coule avec une déconcertante facilité. C’est bien entendu du pur gamay, sans élevage boisé. Et puis, quand on s’arrête un instant, on s rend compte qu’il y a aussi un joli fond et un peu de glycérine. Oubliez le pour accompagner l’entrecôte, mais tentez des accords pour lesquels le premier réflexe nous conduit à choisir un vin blanc.

Ne stockez pas en perspective de l’été 2024, c’est fait pour avoir été bu avant que 2023 ne nous quitte.

Moyenne d’âge des vignes: 15 ans. Géologie granitique, vendanges manuelles. Vignes cultivées sans engrais ni désherbant chimique. Légèrement sulfité uniquement à la mise en bouteilles, comme le Morgon “S” de ce même Domaine Lapierre. Tant que j’y pense ce Morgon 2022 est disponible dès maintenant.

Le 29 avril, j’avais placé sur le bar une cuvée assez bluffante, en provenance du sud-ouest de la Corse, d’une grande délicatesse: Rosumarinu. Je pense que 90% de ceux qui l’ont goûté en ont acheté. Cela n’est pas si courant, ce vin se débrouille super bien pour plaire à des amateurs aux goûts hétérogènes.

Le Domaine Sant Armettu a d’autres atouts dans sa manche: ce Mino (ce mot corse peut se traduire par “petit”) constitue l’entrée de gamme, mais, au vu de la qualité, j’ai un peu de mal à le désigner de cette façon. C’est un assemblage de sciaccarellu et de niellucciu, le premier apportant la finesse et l’aromatique, le second se chargeant de la fraîcheur et de la structure tannique. A ce stade de son développement, le sciaccarellu s’impose dans l’équilibre. on goûte des épices, du poivre, de la cannelle. je me risquerais bien à les rapprocher d’un vin de Toscane. Le vin est plutôt concentré, il est juteux et précis. En français contemporain: il est d’une grande buvabilité. Elevage en inox (pas de bois). C’est bio.

Et voici le classique entre les classiques: Les Sorcières du Clos des Fées 2022. On peut être décontenancé par la faconde para-narcissique du vigneron, mais difficile -même en cherchant beaucoup- de trouver un défaut à cette incarnation du bon vin rouge universel, assemblage bien dosé de cépages du grand sud, avec beaucoup de syrah. Ceux d’entre vous qui me connaissent bien savent ma méfiance pour les syrah du Languedoc et du Roussillon: elles manquent souvent de finesse aromatique, la syrah donnant l’impression d’avoir été brûlée par l’implacable soleil. Eh bien, ces Sorcières évitent allègrement ce piège classique ! Cerise sur le gâteau: la maîtrise de l’alcool malgré le chaud millésime (13,5%).

On termine avec deux vins plus puissants, avec du muscle et de la présence. D’abord, une nouveauté: le Domaine Gassier en appellation Costières de Nîmes.

Costières de Nîmes est cette appellation dont on se demande toujours si elle fait partie du Languedoc ou du Rhône. Située entre Nîmes et Arles, selon un axe nord-est, sud-ouest, c’est bien une appellation rhodanienne. Le Domaine se situe dans le village de Caissargues, à un kilomètre du Château de Nages.

Nostre Païs provient d’un terroir de galets roulés, comparable à celui de Châteauneuf-du-Pape. Assemblage classiquement dominé par le grenache: la présence du mourvèdre et de la syrah lui confèrent de la structure. Nez aromatique, friand, frétillant. Bouche riche et confortable, soutenue par une acidité de bon aloi. Cerise et poivre. Minéralité (graphite).

Enfin, nous clôturons en rouge comme nous l’avons fait en blanc: Mas d’en Gil Priorat Bellmunt 2019. En effet, 2019: c’est bien le millésime actuellement à la vente au Domaine. D’abord élevage de 10 mois en fûts, ensuite élevage en bouteilles avant commercialisation.

Assemblage très traditionnel, c’est-à-dire uniquement grenache et carignan. Ni syrah, ni cabernet sauvignon. Vignes sur schiste, plantées entre 1994 et 1998.

Vin évidemment puissant qui doit être apprivoisé avant dégustation: offrez lui soit la carafe, soit un peu de temps dans votre cave. Je souligne volontiers que le prix, même s’il se situe au-delà des vingt euros, est très raisonnable, dans le contexte de Priorat, appellation suscitant une forte demande mondiale.

Conclusion (qui va de soi)

On se voit samedi ? Que vous veniez ou pas, je prends les commandes jusqu’au mardi 04 juillet inclus, de préférence via le magasin en ligne.

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Oyez, oyez, demandez le programme !

samedi 29 avril: dégustation d’une quinzaine de très bons vins

Je me réjouis de partager une série de vins que j’ai eu l’occasion de goûter moi-même pour la plupart en mars et en avril. Beaucoup de vins ont été éliminés pour cause de banalité, de déséquilibre ou de rapport qualité/prix peu excitant. Restent donc ceux qui sont sortis vainqueurs de mes dégustations récentes: ils ont successivement convaincu leur importateur, puis votre serviteur.

Je privilégie la diversité: domaines encore peu connus, destinations exotiques, nouveau millésime ou nouvelle cuvée issus de domaines que j’apprécie -que vous appréciez- depuis longtemps et vrais classiques.

Mon goût personnel m’oriente en priorité vers les vins élégants, pas trop chargés en alcool et peu marqués par leur élevage. Je m’intéresse à la complexité (multiplicité des arômes), à la longueur (persistance en bouche), à l’équilibre (harmonie entre les goûts), à l’intensité (concentration et énergie) et à la spécificité (originalité, personnalité). Si vous souhaitez mieux connaître ma grille de lecture du vin, j’y ai consacré une explication détaillée.

Et donc, quel programme ? Doublettes !

Pour la première fois, voici deux vins en provenance de Chypre, plus précisément du Domaine Kyperounda. D’accord, c’est vachement exotique, mais la presse spécialisée s’accorde pour affirmer qu’il s’agit du meilleur Domaine de l’île. Caractéristiques: un vignoble en haute altitude (plus de 1.300 mètres) et le cépage xynisteri que vous ne trouverez nulle part ailleurs.

Après l’Europe presqu’asiatique, voici l’Europe presque belge, puisque je vous propose deux vins lorrains, en appellation Côtes de Toul, issus d’un cool climate: tant l’auxerrois (blanc sec) que le pinot noir offrent délicatesse et jolie concentration. Avant le déferlement du phylloxéra, la Lorraine comptait des milliers d’hectares de vignes. Au milieu du 20ième siècle, il en restait …150 hectares. Le Domaine Vosgien fait partie d’une petite élite bien décidée à redorer le blason de la région, en blanc comme en rouge.

Ah, voici un domaine que je suis depuis bientôt 10 ans: le Domaine de La Madone, en appellation Côtes du Forez, entre Lyon, Roanne et les contreforts du Massif Central. Le Gamay sur Volcan est une valeur sûre, et je choisis cette fois de faire goûter également le Gamay sur Granit, encore appelé Dacite. Juteux, souriant, frais, top. Le Domaine travaille en biodynamie et n’utilise le soufre qu’en quantités minimales.

Une autre excursion exotique, vers la plaine de la Bekaa, au Liban. Comme pour les deux Chypriotes cités ci-dessus, il s’agit d’un vin de haute altitude (1.400 mètres), 100% issu du cépage cinsault. Peu de couleur et beaucoup d’arômes. Pas de tannins et une vraie personnalité. Ne ressemble pas aux cinsault français: le Domaine Terre Joie incarne le cinsault libanais. Pour le vérifier, voici Ze Cinsault du Domaine du Pas de l’Escalette en millésime 2020: il porte avec panache un profil qui peut sembler chaud (15%). Or, non, ce qui frappe c’est une combinaison gagnante entre finesse et fraîcheur, qui repose sur des petits tannins de qualité.

Je ne résiste pas à placer dans la dégustation le pinot noir 2020 du Domaine Knab. On est en Allemagne, à quelques kilomètres de la frontière avec l’Alsace. Le millésime 2019 a connu un grand succès -largement mérité- et ce nouveau millésime me semble confirmer les qualités du précédent. Si vous aimez jouer, glissez ce vin “à l’aveugle” au milieu d’une série de Bourgognes de belle qualité …et puis appréciez les commentaires des dégustateurs ! Les vieilles vignes, le terroir volcanique, l’élevage intelligent composent ensemble un tableau de toute beauté. Voyons également ce que ce même Domaine est capable de faire avec ses vieilles vignes de chardonnay. Ce 2021 pousse le dégustateur à éviter tout jugement à l’emporte-pièce: ce blanc peu boisé fait dans la nuance, c’est un discret qui murmure plus qu’il ne crie. Mais quel joli murmure ! Prenez le temps de l’apprécier.

Coïncidence heureuse: deux importateurs m’ont proposé chacun un Domaine de Corse: Yves Leccia d’une part, Sant Armettu d’autre part. Le nord et le sud de l’île, Patrimonio face à Sartène. E Croce 2020 est élaboré avec du nielluccio, le nom local du sangiovese italien que l’on retrouve entre autres en Chianti et en Brunello. Ce vin présente une couleur assez pâle, un nez fin et subtil. En bouche, c’est un vrai vin du sud, mais sans donner à l’alcool un rôle inopportun. Bons tannins qui doivent encore se fondre. Rosumarinu 2022 présente une robe encore plus claire et un nez aérien, pur et délicat. La bouche est fraîche et infusée, presque sans présence tannique: c’est un 100% sciaccarellu, un cépage que l’on compare régulièrement au pinot noir.

On se projette vers le nord, pour se retrouver en Loire occidentale. D’abord en pays nantais avec la Folle Blanche 2022 du Domaine Luneau-Papin: ce cépage, souvent dédaigné, est capable du meilleur lorsque ses rendements sont limités. Un parfait compagnon pour les fruits de mer et un tout aussi sympathique apéritif. Puis en Anjou pour découvrir une nouvelle cuvée du Clos de Galerne, Domaine jeune mais très prometteur. Ce Ronceray 2021 est élaboré avec des parcelles traditionnelement dévolues à l’élaboration de vins liquoreux (Chaume premier cru et Quarts-de-Chaume grand cru): le vigneron, Cédric Bourez, vinifie ces raisins en sec et crée un vin de feu et de sel !

Et pour finir en apothéose, Château Le Puy Emilien 2020, un Bordeaux de style traditionnel. Cela ne plaira sans doute pas à tout le monde, mais je suis convaincu que certains amateurs en seront fous ! Une expression du merlot qui évoque un monde franchement “pré-parkérien”: si vous aimez le Bordeaux tel qu’on le fait généralement aujourd’hui, avec beaucoup de tout (couleur, alcool, boisé, euros, …), je vais vous perturber en vous confrontant à l’antithèse de ce qui précède. Emilien est plein d’arômes de fruits rouges, avec quelques nuances forestières. Les tannins sont veloutés, il y a beaucoup d’énergie ! C’est prêt à boire, mais peut se conserver au moins 20 ans.

Vous êtes les bienvenus ce samedi 29 avril, à partir de 10 heures. Il n’est évidemment pas nécessaire de participer à la dégustation pour commander les vins qui y sont présentés.

Nous aimons tous avoir le choix, mais nous n’aimons pas forcément choisir. C’est un paradoxe qu’il est facile de contourner: sur base de l’information que vous me transmettez, je me charge avec plaisir de vous soumettre une proposition personnalisée. Vous ne m’ennuyez pas, vous me faites plaisir !

Je rassemble toutes les commandes le mardi 02 mai, en fin de journée. Vous pouvez passer votre commande via le magasin en ligne ou via e-mail (en mentionnant la référence du vin, pour éviter tout éventuel malentendu).

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Bordeaux 2020 !

J’ai joliment profité de l’invitation que m’a fait parvenir l’Union Grands Crus à l’occasion de la mise en marché des Bordeaux du millésime 2020.

Belle organisation, à la Maison de la Poste (Tour & Taxis) avec plein de minuscules stands où un représentant de chaque Château s’esquintait à servir un public nombreux. Mais il y a avait aussi -et surtout- le Grand Bar, qui se matérialisait par une longue série de bouteilles posées sur un …bar, le tout en self service. Vachement efficace, avec les petites tables qui permettent de s’installer avec son verre, sa bouteille d’eau et son crachoir. Et de quoi prendre quelques notes, dont un résumé ci-dessous.

Ne pouvant évidemment pas tout goûter, je me suis concentré sur Pessac-Léognan et Margaux. Avec quelques digressions du côté de Pauillac, de St-Julien et de Pomerol.

Impression générale: les vins se présentent bien, sans alcool excessif ni boisé exubérant. La plupart des tannins sont policés, voire soyeux. Il y a du fruit appétissant. Beaucoup de vins donnent l’impression d’être (presque) à boire.

A Pessac-Léognan, je retiens en particulier Domaine de Chevalier et Château Pape-Clément. Le premier tout en élégance, avec de la finesse et d’excellents petits tannins. Belle fraîcheur énergique et tout aussi belle finale serrée, nette et précise. Le deuxième présente un nez complexe, qui s’ouvre progressivement. La bouche est ample, harmonieuse et tannique. La finale est serrée et persistante. Fieuzal est fort bien, sur la cerise, avec une bouche affriolante. J’ai été moins convaincu par La Louvière (souple mais facile), Malartic Lagravière (fruité dans un style marqué par le merlot), Haut-Bailly (nez sur la myrtille, avec plus de puissance que de fond), Smith Haut Lafitte (nez bizarrement sur la prune, avec une finale asséchante) et Larrivet Haut-Brion (flatteur mais simple).

A Margaux, j’ai été particulièrement touché par Château Lascombes et Château Giscours. Le premier grâce à son potentiel: beaucoup de concentration, très belle structure tannins/acidité. Mais il faut absolument l’attendre ou le carafer vigoureusement. Le deuxième présente un nez minéral (ce n’est pas si courant à Bordeaux) avec un boisé noble. Il y a de la fraise. La bouche est profonde: beaucoup de fraîcheur, tannins peu abondants mais de belle définition. Et une finale très précise. Château Desmirail est bon, mais c’est un petit calibre. Château Dauzac m’a semblé très strict, asséchant et carré. Château Kirwan est puissant, mais la finale est imprécise: il se cherche encore. Château Rauzan-Gassies est très bon, mais dans un style qui évoque plutôt Pauillac, voire St-Estèphe. Château Prieuré-Lichine présente un nez flatteur, mais la bouche est fort décevante, franchement rustique. Château du Tertre est fin mais fluet, avec un boisé sucré.

Château Talbot (St-Julien) m’a beaucoup plu: nez fruité élégant, avec un boisé chic, beaucoup de raisin dans le verre, bouche harmonieuse et flatteuse, mais avec du fond. Château St-Pierre (St-Julien) présente un nez bien mûr, la bouche est très souple et un peu facile, il est agréable mais sans race. Château Croizet-Bages (Pauillac) me pose un gros problème: j’espère que la bouteille était bouchonnée; si elle ne l’était pas, c’est terriblement décevant. Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande (Pauillac) est un très beau vin: fraîcheur, bons tannins, matière concentrée, équilibre salivant, beaucoup de fond, puissance. Il a tout pour lui ! Château Léoville Barton (St-Julien) présente un nez sur la réserve. La bouche m’a semblé très souple et donne l’impression d’être déjà en phase d’évolution; j’attends plus de ce cru. PS: j’aurais volontiers goûté Château Lynch-Bages (Pauillac), mais la bouteille était vide. Snif.

Château Petit-Village (Pomerol): j’ai goûté ce vin par pure nostalgie. Il y a une éternité (voire au-delà), j’ai goûté un Petit Village de la fin des années ’80. Ce fût une énorme émotion, sans doute l’un des vins qui m’a fait basculé dans le monde fascinant de la dégustation. Mais 30+ années plus tard, je suis cette fois confronté à un vin à la fois sudiste et oriental, confituré et chaleureux, un poil fatiguant, doté d’une sorte d’absence de finale. La Rive Droite et le merlot, ce n’est décidément pas pour moi !

Enfin, dans une vasque et et sur glace, voici Château Lafaurie-Peyraguey (Sauternes) qui m’a semblé délicieux, avec un très bel équilibre entre sucre et fraîcheur !

Bien sûr, prenez ce qui précède avec un petit grain de sel: c’est un instantané, plus intuitif que réfléchi, révélateur de mes goûts personnels. Je n’écris rien au sujet du prix de ces vins: dans une manifestation de ce type, personne ne parle jamais de prix, ce serait indécent…

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Dégustation: samedi 04 mars

Première dégustation “autour du bar” en 2023 ce samedi 04 mars, entre 10 et 18 heures. D’expérience, il y a moins de monde avant 14 heures et plus de monde après 14 heures.

C’est gratuit et on ne doit pas s’inscrire. Je suis ravi d’accueillir mes habitués et tout autant de recevoir de nouveaux amateurs ainsi que ceux/celles qui ne sont plus venus depuis longtemps.

Pas de problème de parking dans ma rue (ne pas oublier de placer son disque de stationnement). Privilégiez la sortie 11 du Ring, évitez la sortie 12 qui mène à un sens interdit.

Cela se passe rue des Chats 171 à 1082 Berchem-Ste-Agathe. C’est une maison discrète. Il suffit de sonner.

Pour s’inscrire à la newsletter: c’est ici.

Pour découvrir le programme de cette dégustation: c’est ici

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Anthocyane, 10 ans déjà !

Anthocyane, 10 ans déjà: une dégustation, c’est bien mais deux dégustations, c’est encore mieux !

Dégustations le samedi 19 novembre et le samedi 03 décembre, entre 10 et 18 heures. A chaque fois, une quinzaine de vins sur le bar, sélectionnés avec passion et discernement.

Les vins présentés le 03 décembre sont 100% différents de ceux présentés le 19 novembre: rien n’empêche de venir goûter deux fois !

Tous les vins commandés au plus tard le mardi 06 décembre seront mis à disposition avant les fêtes de fin d’année.

Pour vos cadeaux Champagne: sachet individuel (en papier kraft, avec cordelette) offert.

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Allemagne, Franconie, Iphofen, jour 3

Petite dégustation chez un grand spécialiste du silvaner, j’ai nommé le Domaine Hans Wirsching à Iphofen, en Franconie orientale (Steigerwald). Ici, le Main brille par son absence. Les vins rouges aussi. Silvaner, riesling, scheurebe en dégustation. Les Silvaner se goûtent très bien, avec du fruit mûr et une touche végétale très agréable, en forme de pomme verte.

chez Hans Wirsching

Rieslings irrésistibles et scheurebe étonnant: le nez sauvignonne franchement (fruits exotiques à la pelle), la bouche est construite sur la fraîcheur et une finale impeccable. Je n’ai pas le souvenir d’avoir jamais goûté un scheurebe de cette qualité ! Ce cépage « de laboratoire » est un croisement du riesling avec un cépage …indéterminé !

arrivée au Domaine

Nous avons enchaîné avec une promenade dans le vignoble, en croisant notamment le grand cru Julius-Echterberg, fleuron de la gamme de Wirsching. Temps orageux, nous avons dix fois cru nous faire arroser, mais la pluie a courtoisement attendu que nous soyons installés dans la voiture.

Juste sous la forêt, le Julius-Echterberg
fleurs de printemps et vignes: coexistence pacifique

Pentes vertigineuses, forêt protectrice en haut de colline, vues plongeantes sur Iphofen, balisage décent, mais la carte s’est avérée utile à l’une ou l’autre reprise…

PS: ce soir, dîner satisfaisant dans un restaurant à Volkach. Carte des vins limitée à la gamme d’un unique vigneron local. La dégustation permet de se rendre compte de l’écart de qualité avec la gamme de Wirsching. Inutile de recourir à la photo-finish pour départager les vignerons…

notre promenade s’appelle i2
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Autour du bar, comme avant…

Donc voilà, c’est pour ce samedi 12 mars, entre 10 et 18 heures: quinze vins autour du bar. Pas de masque, pas de CST, pas de petits flacons, etc…

Juste une opportunité de goûter, de partager, de raconter, de rire aussi, bref de passer un bon moment. Le programme est quasi définitif: on le consulte ici. On voyage entre Loire, Bourgogne et Rhône, avec l’une ou l’autre escapade hors hexagone. Je me tâte encore: rajouterais-je le Pétillant Originel du Rocher des Violettes au programme de la dégustation ?

Le Rocher des Violettes, Montlouis-sur-Loire, Pétillant Originel 2019

Une bulle certes, mais certainement pas champenoise. C’est une méthode ancestrale: la vinification est bloquée lorsqu’il reste +/ 14 grammes de sucre par litre de moût. Et hop …on met en bouteilles avec les levures. Ces petites bestioles continuent alors à fermenter le sucre en alcool et à produire du gaz carbonique: c’est ce gaz qui fait la bulle. La pression dans la bouteille est plus basse que dans un Crémant ou un Champagne … et c’est parfaitement volontaire !

Les raisins proviennent du Grand Poirier, au sud-est, en couleur orange.

Tant qu’à comparer avec le Champagne, allons-y gaiement. Ce Pétillant Originel est un triple zéro: zéro sucre lors de la fermentation initiale (autrement dit, pas de chaptalisation), zéro sucre pour lancer la deuxième fermentation (puisqu’il n’y a pas de deuxième fermentation) et zéro sucre en fin de processus puisque c’est un brut zéro (autrement, pas de liqueur de dosage). Ce que vous goûtez, c’est le raisin, rien que le raisin !

Quelques mots au sujet des vins qui participent ?

Volontiers. Merci de m’avoir posé la question. Ce sera presque une horizontale du millésime 2020, sauf pour La Madone qui vient d’embouteiller ses 2021 et de les expédier dans la foulée. On goûte le Gamay sur Volcan et Mémoire de Madone, les classiques.

Il y aura de quoi comparer entre les vertus respectives de Pouilly-Fuissé et de Viré-Classé (le match du Mâconnais), de St-Joseph et de Crozes-Hermitage (le match du Rhône nord), de Savennières et du Muscadet Sèvre-et-Maine (le match de La Loire, côté atlantique).

Il fallait pimenter et je le fais via Le Petit Vin des Bosquets (je pense que je vais lancer une pétition pour que le vigneron change le nom de la cuvée…), une perle juste sous la barre des € 10. Détour toscan avec le Chianti Classico de Riecine, au mieux de sa forme avec ce millésime 2020, construit sur un équilibre frais, à 13%.

Commandes jusqu’au mardi 15 mars inclus: tous les vins participants sont rassemblés ici.

D’autres histoires à raconter ?

Oui, oui et oui. D’abord une proposition 100% Pouilly-Fuissé, sous forme d’un colis promotionnel. 3 bouteilles de l’excellent Deux Versants et 1 bouteille de chaque premier cru du Domaine Guerrin: Les Maréchaudes 2020, Sur la Roche 2020, Les Crays 2020. Ouvrez les bouteilles de Deux Versants en 2022 et attendez le bon moment en 2023 -ou plus tard- pour vérifier à quel point les trois terroirs -pourtant très proches les uns des autres- confèrent des expressions différentes au chardonnay.

colis promotionnel 6 bouteilles: 100% Pouilly-Fuissé

Un autre colis promotionnel est disponible: 6 bouteilles et 6 pays différents, avec une attention particulière pour le rapport qualité/prix des cuvées sélectionnées. Il s’agit du nouveau millésime de vins dont vous avez apprécié les millésimes précédents: mauvaise surprise exclue ! Ces bouteilles sont idéales pour tire-bouchonnage en 2022.

colis promo 6 bouteilles: France, Portugal, Italie, Grèce, Autriche, Allemagne

En conclusion: plein de nouveautés talentueuses, d’un peu partout en Europe, avec une attention particulière pour l’Allemagne. Ce pays grouille de talents encore trop peu connus en Grande Francophonie. Oui, des rieslings et des pinots noirs. Oui aussi, des cépages plus inattendus comme le sauvignon et le silvaner (avec “i” en Allemagne) qui se débrouille très bien en Franconie, loin d’une certaine banalité alsacienne.

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La dégustation est en cours …

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Dégustation ce 23 octobre: la crème de la crème !

Ce samedi 23 octobre, entre 10 et 18 heures, à l’adresse habituelle. Jetez un œil à la page Contact pour choisir le meilleur chemin pour rejoindre la rue des Chats.

16 vins en dégustation, avec un focus sur la Galice (nord-ouest de l’Espagne), en blanc comme en rouge. Mais aussi Pouilly-Fuissé, Jura, Chianti Classico, Priorat, Îles Baléares, Piémont, Sicile, Rioja, Allemagne et Autriche. Le programme complet peut être consulté dans le magasin.

Jetez également un œil aux nouveautés: il y a bien plus de nouveaux vins en magasin que ceux qui sont proposés à la dégustation. Par exemple, le millésime 2020 du Domaine Wohlmuth (riesling du village de Kitzeck-Sausal), un pinot grigio italien à un prix très attractif, deux vins volcaniques des Îles Canaries, la version Riserva du Chianti Classico du Domaine Castell’in Villa, un riesling mosellan du Domaine Peter Lauer, le Rioja “macération carbonique” du Domaine Artuke, etc…

Les commandes doivent me parvenir au plus tard le mardi 26 octobre pour mise à disposition des vins en novembre.

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Méditerranée !

Voilà. Je pense qu’il n’est pas déraisonnable de proposer cette dégustation “à l’ancienne”, ce samedi 19 juin, entre 10 et 18 heures, sans recours à la technologie parapharmaceutique. Les petits flacons ont montré leur utilité, mais j’aspire à en revenir à quelque chose de plus classique et de plus convivial.

Notre paquebot longera les côtes de la Méditerranée, de l’Andalousie jusqu’au Liban, en passant par la région de Valencia, par la Catalogne, les îles Baléares, le Roussillon, le Languedoc, le Rhône-sud, la Provence, la Corse, la Sicile, les Pouilles, le Basilicate et l’île de Santorin. Le programme peut être consulté ici.

Pour effectuer vos choix, jetez donc un œil au magasin, chaque vin étant commenté.

Vous préférez me donner carte blanche ? Je vous ai concocté deux colis 100% Méditerranée: en version 6 bouteilles différentes ou en version 12 bouteilles différentes.

Que vous participiez à la dégustation ou non, vos commandes de bouteilles et de colis doivent me parvenir au plus tard le mardi 22 juin. Les vins pourront être mis à votre disposition à partir du samedi 26 juin (après-midi) ou sur rendez-vous, fin juin/début juillet.

J’invite les participants à la dégustation à jeter un œil à cette page pour tenir compte des travaux routiers qui s’obstinent à perturber l’accès à la rue des Chats. Il vous faudra sans doute choisir un chemin alternatif pour arriver, mais le départ sera tout aussi facile que d’habitude. Dans le même ordre d’idée, n’oubliez pas de placer votre disque de stationnement, notre rue se situant à présent en zone bleue.

J’invite ces mêmes participants à m’informer de leur venue ce samedi, via un bref e-mail: cela me permettra assurément de mieux les recevoir.

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Dégustation en petits flacons: FAQ

De quoi s’agit-il ? Troisième édition de la dégustation en “take-away” via petits flacons ce samedi 01 mai. Chaque participant vient chercher chez moi une boîte contenant 15 petits flacons. Les petits flacons contiennent chacun 3 cl d’un très bon vin.

Que faut-il faire pour participer ? Réserver en me transmettant un e-mail. Si le stock de boîtes disponibles est épuisé, je vous place sur une liste d’attente (au cas où il y aurait un désistement de dernière minute).

Qu’est ce que ça coûte ? Rien, la boîte des petits flacons est offerte. Par contre, je tiens ardemment à récupérer les petits flacons vides, rincés. Je soupçonne en effet que l’on ne peut exclure une quatrième édition.

Quand puis-je venir chercher ma boîte de petits flacons ? Uniquement ce samedi 01 mai, entre 10 et 18 heures. Si vous avez une idée approximative de l’heure à laquelle vous passerez, communiquez-la moi, ça me facilité beaucoup l’organisation du remplissage des petits flacons.

Comment commander les vins que j’ai appréciés ? Quelle bonne question … Soit directement dans le magasin, soit via e-mail. En tous cas, au plus tard le mardi 04 mai. Je passe les commandes chez les importateurs de façon à pouvoir mettre les vins commandés à disposition dès le samedi 08 mai.

Je déguste avec mon épouse, puis-je recevoir deux boîtes ? Non, désolé. Une boîte par client. Comme il y a 15 petits flacons dans la boîte, il y a facilement moyen de se partager le travail, par exemple moi les rouges, toi les blancs…

Où puis-je trouver l’information relative aux vins qui participent à la dégustation ? La plupart des vins participants ont fait l’objet d’un article sur ce site Internet. Les 15 vins participants sont également regroupés dans le magasin: les petits flacons portent un numéro qui figure également dans cette rubrique du site.

En alternative, on peut télécharger la liste des vins participants, avec les numéros:

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La dégustation est clandestine

On se croirait revenu au temps de la prohibition: déguster chez l’importateur est soit impossible, soit contraint les participants à se réfugier dans des arrière-cuisines sans fenêtres, loin des clients qui pourraient apercevoir des humains qui goûtent ensemble, sans masque (forcément) et donnant l’impression de passer un moment agréable. Une délation est si vite arrivée…

Les circonstances difficiles ont le chic pour donner encore plus de valeur aux moments fugaces pendant lesquels la pandémie nous fout la paix. La dégustation est clandestine et, d’une certaine façon, cela contribue à la rendre précieuse. Voici quelques traces.

Marc Hébrart (Mareuil-sur-Ay), Coteaux Champenois, raisins principalement issus du millésime 2016, chardonnay 100%: le nez évoque clairement le Champagne. En bouche, la malolactique non-effectuée a sans doute pour objectif de faire oublier l’absence de bulles. C’est un vin délicat, introverti, doté d’une jolie persistance. Néanmoins, cela me semble manquer un peu de fraîcheur et de minéralité. Comme c’est vendu à un prix supérieur à celui d’un bon Chablis 1er cru, je préfère réserver mes sous à ce dernier.

André Bonhomme, Bourgogne, Viré-Clessé Les Brenillons 2019, chardonnay 100%: issu d’une petite récolte, le vin est conforme au style de l’appellation et du producteur, combinant de la rondeur et du gras (13,5%) avec une tension de bon aloi. Le boisé est très bien intégré (foudres). C’est un vin joyeux, avec une salinité appétissante. Bon candidat, le jour venu, pour se trouver une belle petite place sur le tarif d’Anthocyane. € 18.

André Bonhomme, Bourgogne, Viré-Clessé Hommage à Gisèle Bonhomme 2018, chardonnay 100%: la cuvée “haut de gamme du Domaine, produite grâce à des vignes quasi centenaires, sur les meilleurs terroirs de Viré-Clessé. Le boisé est ici sensiblement plus présent, le vin est gras, structuré …et fermé à double tour. Aujourd’hui, c’est un infanticide dans toute sa splendeur. Attendre 2 ou 3 ans me semble fort opportun. Difficile à vendre en l’état, parce que beaucoup dépend de la confiance que l’on fait au potentiel de la bête. € 45.

Jürgen Leiner, Allemagne (Pfalz), Chardonnay 2014: très bel exemple d’un vin qui, sur papier, n’a rien pour me plaire: 100% fûts neufs (600 litres) et alcool à 14,5%. Et pourtant, le résultat est bluffant: un nez complexe sur le beurre, les agrumes et le cognac; une bouche, confortable et sensuelle, qui “truffe” avec classe. C’est aromatiquement extraverti, sans verser dans l’exhibitionnisme. Je ne conseille pas ceci aux amateurs de Chablis cisterciens, les amateurs de chardonnays baroques seront quant à eux comblés. Biodynamie certifiée par DEMETER. C’est prêt à boire et le prix est intéressant: € 23. Je le place sur le tarif d’Anthocyane dès à présent. Attention, quantités vraiment très limitées.

Domaine La Falize, Belgique (Namurois) 2018, chardonnay 100%: vin élaboré par Peter Colemont, le vinificateur du Clos d’Opleeuw. On est clairement au sommet de la qualité telle qu’élaborée en Belgique. Seul bémol: ce sont de très jeunes vignes (plantées en 2012 et 2015). Grande finesse, aérienne et/ou évanescente. Le boisé marque la finale en durcissant celle-ci, ce qui conduit le vin à paraître légèrement tannique. On dira qu’il faut lui accorder un peu de temps pour s’harmoniser. Le prix est élevé et la production confidentielle.

Brendan Stater-West, Saumur Blanc, Les Chapaudaises 2017, chenin 100%: un Américain qui a travaillé (travaille encore ?) avec Romain Guiberteau, un chef de file pour les blancs à Saumur. Le nez est boisé, beurré, avec de fines nuances végétales (fougère, romarin, …). Bouche marquée par le bois, beaucoup de fraîcheur et d’élégance. Vin sérieux, chic, avec beaucoup d’extrait sec. On n’est pas ici pour rigoler. Je me demande si ce vin pourrait “sécher” au vieillissement. Compter € 36,50 en Belgique.

Huet, Vouvray, Le Mont demi-sec 2019, chenin 100%: commençons par dédramatiser le qualificatif qui tue: “demi-sec“. Non, ce n’est pas une insulte et non, cela ne condamne pas le vin à rester éternellement dans nos caves parce que l’on ignore avec quoi le servir. Analytiquement, ce vin est construit sur un alcool à 13,5% avec 16 grammes de sucre résiduel (par litre). Les acidités étant très élevées, ce sucre est peu, vraiment peu, perceptible. Il anime et complexifie la bouche, avec une finale nette, précise et sèche. Dans 10 ans, ce vin sera sans doute perçu comme totalement sec. Cette cuvée est particulièrement ouverte et accessible, ce qui nous change de millésimes antérieurs du Mont. Cela n’engage évidemment que moi, mais cela me semble assez supérieur au Saumur décrit ci-dessus. C’est un joyau, un chef d’œuvre de pureté et de délicatesse. Pas moins. Je constate a posteriori que La Revue du Vin de France le note à 96 (équivalent à 18/20). Vignoble conduit en agriculture biodynamique. Je le mets au tarif d’Anthocyane dès que possible. Prix à confirmer, comptez +/- € 40.

Laurent Combier, Crozes-Hermitage, cuvée “Laurent Combier” (a.k.a. la cuvée L, avec l’étiquette violette) 2019, syrah 100%: cette cuvée de jeunes vignes (avec quelques achats de raisins, vu la forte demande) a l’ambition affichée d’être dans le plaisir, l’accessibilité, le fruité et la gourmandise. Elevage 70% œuf béton et 30% bois ancien. Je suis perplexe. La bouche est généreuse, voire chaleureuse (14%), avec pas mal de tannins, comme si on avait rajouté du carignan ou du mourvèdre dans les cuves. A mon palais, ce n’est pas très “syrah”. Une touche de chocolat pour compléter mon désarroi. Est-ce vraiment l’entrée de gamme de Combier ? L’ai-je mal dégusté ? Un effet de séquence ? A revoir.

Le Pas de l’Escalette, Languedoc, Les Petits Pas 2019, assemblage de grenache, de syrah et de carignan: ce vin figure sur le tarif d’Anthocyane depuis un bon moment. Le regoûter me rappelle pourquoi je l’ai sélectionné: frais, précis, nuancé, délicieux. Si vous cherchez un bon rouge, capable de se sortir de situations très diverses et qui ne décevra personne, vous avez trouvé ! Pour aujourd’hui et aussi pour demain. Au tarif d’Anthocyane au prix de € 14.

Riecine, Italie (Toscane), Chianti Classico 2019, sangiovese 100%: le style est plus proche de celui de 2017 que de celui de 2018 et c’est une bonne nouvelle. Pas que 2018 fût décevant, mais il était atypique et aurait sans doute dérouté les amateurs des vins du domaine. Ce 2019 a beaucoup de tout (richesse, maturité, arômes, sensualité, fraîcheur) et arrive avec maestria à équilibrer et harmoniser tous ces éléments. Se goûte comme une évidence. On repose le verre et on sait instantanément que tout est OK. Bravo ! Sera au tarif d’Anthocyane dès que possible, au prix de € 19,50.

Riecine, Italie (Toscane), La Gioia, Rosso Toscana 2017, sangiovese 100%: changement de catégorie, pour ce “supertoscan” élevé 30 mois en fûts. Vignes de 40 ans, sur parcelles à 450/500 mètres d’altitude. La bouche est soyeuse, luxueuse, irrésistible, avec de la fraîcheur et un faible impact du bois. C’est incontestablement très bien réalisé. On ressent les 14% d’alcool. Prix aux alentours des € 50.

Riecine, Italie (Toscane), Riecine di Riecine, Rosso Toscana 2017, sangiovese 100%: comparaison extrêmement intéressante avec le précédent. LA différence entre eux ? Elevage de 3 ans en œuf béton. Donc, pas de bois. Vignes de 45 ans, sur parcelles à 450/500 mètres d’altitude. Le nez est subtil, intense et délicat, avec une pointe de tomate. La bouche est concentrée, assez tannique, juteuse et ne laisse pas ses 14% d’alcool jouer les trouble-fêtes. C’est incontestablement très bien réalisé, avec une âme supplémentaire par rapport au précédent. Il y a un public pour l’un et pour l’autre vin, mais je pense que rares seront ceux et celles qui les trouveront d’intérêt égal: je me range sans le moindre doute dans le camp “Riecine di Riecine”. Prix légèrement supérieur à € 50.

Canalicchio di Sopra, Brunello di Montalcino, La Casaccia 2015, sangiovese 100%: en simplifiant un peu, le monde anglo-saxon considère que l’appellation Brunello di Montalcino se situe un cran au-dessus du Chianti Classico. Ce qui me paraît à peu près certain, c’est que les Brunello sont, toutes choses étant égales, plus riches, plus puissants, plus énormes, plus tanniques. Mais ni plus subtils, ni plus équilibrés, ni plus spirituels. On peut bien entendu adorer ça. A condition d’avoir le portefeuille bien accroché. Cette cuvée parcellaire, élevée 3 ans en botti (foudres) est un digne représentant de ce que Brunello produit de meilleur. Le nez donne envie, l’énorme bouche n’est heureusement ni alcooleuse, ni trop élevée. Cela dit, cela coûte la bagatelle de € 115. J’échange volontiers une bouteille de La Casaccia contre deux bouteilles de Riecine di Riecine.

L’Inconnu de Saint-Emilion Grand Cru 2014: inutile de citer le nom du Domaine: ce vin n’est pas -et ne sera pas- sur le tarif d’Anthocyane. C’est dur, sec, rachitique, probablement à l’agonie. Le fruit s’est sauvé, l’aromatique résiduelle me paraît un peu impure. Aïe.

Domaines Lupier, Espagne (Navarra), El Terroir 2014, grenache 100%: ce vin est adulé par la presse spécialisée dans son pays d’origine. Il ne bénéficie malheureusement pas de la même notoriété sous nos latitudes. C’est bien dommage, parce que ce vin pyrénéen est un produit d’exception, élaboré avec de très vieilles vignes (les plus anciennes ont été plantées en 1903), en altitude (700 mètres !). Malgré l’absence de label sur l’étiquette, c’est de la biodynamie. Anthocyane a vendu le millésime 2015 avec un certain succès, mais je me demande si je ne préfère pas encore ce 2014. La pureté du fruit est magnifique, le fondu est magistral, la fraîcheur évidente et la longueur convaincante. L’esprit du pinot noir en arrière-plan. Servez ce pur grenache au milieu d’une cohorte de Châteauneuf-du-Pape -tous bien plus chers- et on verra le résultat. Je suggère de le servir légèrement rafraîchi, pour placer le curseur de l’alcool (14,5%) au bon endroit. 94 pour le Wine Advocate ex-Robert Parker. 94 également pour le Guia Peñin. Sera rapidement au tarif d’Anthocyane, au prix de € 19,50. Attention, quantités limitées.

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Le partage …autrement

Samedi 14 novembre. Levé fort tôt pour goûter les 20 bouteilles. Ouf, pas de vin à problème, juste un petit doute sur le n°6. En avant pour le remplissage des 460 petits flacons. Heureusement, il y a ce petit accessoire pour doser correctement 3 centilitres (voir photo ci-dessus).

Quelques images pour partager cette expérience improbable: la dégustation en “take-away”, via petits flacons. Et ci-dessous un florilège de commentaires. Merci pour votre enthousiasme et pour les différentes suggestions: on ne peut exclure qu’il faille recommencer.

Comme je suis parti à la mer pas moyen de retrouver la liste des vins. Si tu pouvais me renvoyer ton e-mail ce serait super. Pas urgent, je déguste vers 17:00. PS: je suis très impatient de déguster 👍

Ma dégustation des 20 échantillons étant uniquement axée sur l’éventuel acte d’achat (oui/non), je n’ai pas cherché à commenter en détails les vins.
Je te dirai donc simplement que ta sélection m’a plu dans la mesure où elle était une belle promenade dans plusieurs régions de la botte et leurs cépages autochtones … agréable surprise que ce pecorino !
Cependant, aucun vin n’a constitué pour moi un grand coup de cœur et donc j’ai choisi d’étaler mes achats sur de petites quantités de 4 cuvées.

Tout d’abord merci pour cette belle dégustation et pour ta créativité grâce à laquelle elle a pu avoir lieu. Bart et moi avons passé un très beau moment et avons découvert de très beaux vins. Pourrais-tu nous envoyer la liste des prix des 20 vins avec le numérotage des flacons (pour éviter toute erreur dans la commande).

J’avais de sérieux doutes sur la formule et, en ce qui me concerne, cela a été une totale réussite. J’ai dégusté comme je voulais, quand je voulais, au rythme que je voulais. Avant de commander, mon épouse est venu trancher (tu ne l’auras pas à une dégustation chez toi un samedi pour goûter 20 vins😊). Aucun problème logistique. Quantité très bonne. Un seul manque: le partage des impressions… En conclusion: à refaire. Encore merci pour cette initiative et bonne fin de weekend.

Merci pour le colis, c’est très intéressant et je trouve que les vins n’ont pas pâti du transvasement, sauf peut-être le Soave que je trouvais éteint et le Nero di Troia que je trouvais amer et asséchant. Mes préférés: le Verdicchio Umani Ronchi en blanc et le Montepulciano (et je n’avais pas vu qu’il était Tre Bicchieri 😉) en rouge . Le Barolo est remarquable de finesse (j’ai craqué pour 1 bouteille…) . Il représente +/- le prix de 1/6 de ma commande 😊. Tu trouveras ci-joint ma commande et quelques photos. J’ai goûté les 12 premiers le samedi et les 8 derniers le dimanche. PS: j’ai nettoyé toutes tes petites fioles à la main, les étiquettes sont parties.

J’ai relu tes commentaires en regardant les miens et je nous trouve assez alignés sur l’ensemble sauf pour le Chianti Istine et le Botonero…
Tu es comme toujours impressionnant dans ta façon d’organiser les choses, tu penses au plus petit détail et tout est clair : tu devrais te lancer dans l’évènementiel quand la petite bête nous foutra la paix.

Encore merci pour cette dégustation originale mais qui fait très bien le job avec les fioles, la liste des noms et le site web pour la description. J’ai trouvé mon bonheur dans 2 vins ou plutôt 1 coup de cœur pour moi et 1 coup de cœur pour ma femme. Le mien : Rivera Violante (n°10). Celui de Madame : Mamete Prevostini Botonero. Je vais donc te prendre 2 caisses de Rivera Violante et 1 caisse de Mamete. Quand voudrais-tu que je passe chez toi ? Pas d’urgence de mon côté. J’ai nettoyé les fioles et tout remis en place dans le carton que je te ramènerai quand je prendrai ma commande.

Super soirée dégustation hier soir. Nous l’avons faite à 2. Notre erreur de débutants a sans doute été de faire la dégustation en mangeant un plateau repas avec beaucoup de goûts différents…Notre avis: logistique super, peut-être prévoir la possibilité (quantité) de faire la dégustation à 2. Eventuellement même avec 2 fois moins de vins différents ou en demandant une participation financière. Super sélection de vin aussi. En tout cas les flacons sont nettoyés et prêt pour la prochaine fois !

Et bien, j’ai trouvé l’expérience intéressante. Le format a sans doute desservi certains vins (je songe en particulier aux 2 Vietti, qui étaient assez décevants). Mais dans l’ensemble, les vins goûtaient pas mal, je trouve.
Rien à dire sur l’information sur le site : c’est très complet. J’ai tout dégusté à l’aveugle … il y a donc eu des surprises, tant négatives (Vietti comme je l’ai dit, mais aussi Bucci dont j’attendais plus) que positives … En revanche, certains vins dont j’attendais beaucoup n’ont pas déçu (Istine, Valle Reale, Grifalco).

Ce genre de dégustation n’a pas que des inconvénients. En comparant tes notes avec la dégustation, j’ai pu constater que certains vins étaient plus à leur avantage que la description. Je suppose que le reconditionnement en petit flacon leur a donné le petit coup d’oxygénation qu’il fallait.
Merci en tout cas pour tout le mal que tu t’es donné. Ça nous a permis de sortir de cette torpeur vivifiante.

J’ai apprécié la navigation sur le site avec une prise de commande très claire. Alors, le coffret était très bien présenté. J’ai mis les vins blancs au frigo pour pouvoir déguster l’après-midi. La taille des flacons est un peu juste : seulement 2 bonnes gorgées mais cela suffit ; j’aurais pu laisser un peu de vin dans quelques verres mais cela en faisait beaucoup. Autrement dit, 20 verres, c’est copieux ! Tout compris (avec recherches sur le site, prise de notes), la dégustation m’a pris 2 heures, alors que je m’attendais à 1 heure. Mais au total, 2 heures agréables dans cette formule originale même si un peu tristounette, mais c’est une autre histoire. En tout cas, bravo pour ton imagination et tes bons soins !

C’était sympa comme concept. 20 étaient peut-être un peu beaucoup pour moi, et ma capacité de concentration (j’ai néanmoins beaucoup craché), mais c’était très agréable de déguster et de jouer aux échecs en même temps. Bien que je manque de blanc dans la cave, je m’oriente vers quelques rouges. Les blancs italiens ne parviennent décidément pas à me convaincre… A part là-bas, au soleil, pour l’apéro ou quelques pasta alle vongole…Voici ma commande avec mes quelques commentaires de dégustateur non spécialiste. J’ai lavé les petits flacons (à l’eau chaude, sans détergent). Mais ai oublié de décoller les pastilles. Je m’en charge si tu préfères les récupérer sans.

Félicitations pour cette initiative ainsi que pour l’organisation. Parce que c’est pas tout d’avoir l’idée mais il faut que ça suive derrière … Et tout était au rendez-vous! Packaging impeccable, les détails des vins sur le site, avec la tablette à côté des fioles, très bien. On a fait la dégustation avec Arnaud, mon fils. Avec beaucoup d’impertinence, heureusement que tu n’était pas là parce que 20 vins + ton bagout, la demi-journée n’aurait pas suffit. Ceci dit tu nous a manqué tout de même. Alors la prochaine pourquoi pas une visioconférence ? Mais il faudra trouver le bon média. Très bon choix de vins en ce qui me concerne. Il y avait suffisamment de diversité que pour y trouver son goût. Donc bravo encore.

Tout d’abord , même si le charme de la dégustation est un peu égratigné , il n’en reste pas moins que c’est une initiative chaleureuse , imaginative et qui nous a bien plu. Acheter un “pool” de bouteilles n’était pas tentant dans le sens où si un vin ne te plait pas, c’est dommage et de plus, pour les comparer ..à nous deux , cela fait trop de vin !! Les flacons sont une bonne idée. Pour deux, c’est un peu “short” mais jouable. Je me suis demandée si le nez n’en souffrait pas un peu … pas certain non plus. Bref, j’ai fait la dégustation en deux étapes car 20, c’était trop. Samedi soir, les blancs et quelques rouges . Le dimanche midi, le reste des rouges. J’ai fait mon max pour me concentrer et finalement déguster la première partie sans indication du tout. Tant qu’à faire !! Chouette, j’ai aimé les vins que j’avais déjà acheté chez toi, ouf !!  Le blanc Umani Ronchi verdicchio et le rouge Rinaldi barbera. Tu nous a grandement manqué quand même !! Les commentaires, les anecdotes , le partage , c’est tellement mieux avec ….mais année 2020 oblige, on s’adapte. J’ai rédigé ma commande il y a quelques minutes. Si par bonheur tu passes dans le coin , je suis toujours dispo pour t’offrir un verre d’eau fraîche. Sinon, nous passerons. J’ai nettoyé les flacons qui sont prêts. J’espère que tu auras un bon retour de cette expérience hors du commun.

Nous avons bu…Voici quelques commentaires et une commande ! Je trouve que l’idée des fioles, tenant compte de la situation actuelle, est très créative et a un côté sympa. Je te remettrai les fioles mais la boîte a été jetée par inadvertance…En ce qui concerne la dégustation, je ne dirais pas que l’expérience a été concluante. Nous ne savions pas si nous avions le covid (absence/faible d’odeur et de goût) ou si les fioles avaient eu un effet négatif mais cela n’a pas été concluant pour nous. Le lien avec les infos sur ton site est très bien (c’est beaucoup mieux quand tu mets les chiffres du vin concerné 😊). Peut-être que pour certains vins, tu pourrais être plus étendu sur tes perceptions olfactives et gustatives.

La dégustation était vraiment intéressante, des cépages connus et d’autres pas du tout et certains très surprenants ! Dans les préférences, je suis restée dans les cépages et goûts plus classiques, tandis que Thierry a bien apprécié les saveurs nouvelles (pecorino, gropello & marzenino). Nous avons bien aimé la formule car cela permet de gouter à son aise, assis, tout en mangeant entre différentes dégustations. L’information sur le site est complète et bien faite. Un seul petit conseil pour faciliter les recherches: mettre le numéro qui est indiqué dans le tableau Excel à côté des vins ? Je te joins notre commande de 12 bouteilles (voir tableau Excel). En tous cas, bravo pour cette chouette formule ! Nous ramènerons les petits flacons quand nous viendrons chercher la commande.

Grand merci Philippe pour tous tes efforts. Certainement à refaire.
Il faut simplement raccourcir le délai entre l’enlèvement du colis et la dégustation, car dans mon cas la plupart des vins étaient éventés déjà le soir…Ceci dit j’ai bien aimé les numéros 3, 8 , 9 , 11, et 14.

La dégustation fut éminemment intéressante surtout que j’ai fait mon choix sans regarder les étiquettes et les prix . Comme tu le sais j’ai fait cela avec ma personne de contact et étonnamment nos préférences se rejoignaient.
Très bonne formule mais qui demande de se préparer un peu à l’avance pour la logistique. En tous cas, tu devais être le seul au monde à faire goûter tes vins à autant de personnes en même temps, bravo. Merci encore pour ce moment qui brise la morosité de la vie sous covid.

Chouette initiative en tout cas. Et j’espère qu’avec mes petites commandes, je t’aide un peu dans ses temps moins évidents. Je préfère dépenser chez toi que chez Rob. 

Un peu tard mais je viens de rentrer de l’hôpital….Merci pour le bon moment que tu nous as proposé !!!! Le concept est assez original et très adapté à la situation actuelle, il manque certes d’un peu de convivialité …. et de partage. Si tu comptes re-proposer une dégustation de ce type afin qu’il y ai plus de partage entre les convives tu pourrais imaginer une dégustation en virtuel: chacun bloque 2h de son temps (certes c’est contraignant, il faut être dispo aux heures indiquées, tu partages un lien soit via zoom, soit via teams ou autre plateforme d’échange chacun à sa box de dégustation et chacun se connecte). Autre solution c’est faire une sorte de podcast (vidéo de dégustation mais ici on ne bénéficie que de ton expérience et ton analyse, elle est toujours enrichissante et pertinente mais il n’y a qu’un avis ……Concernant les vins proposés, comme tu sais j’ai un grand faible pour les vins blancs : j’ai été très agréablement surpris par le vin 3 et le 5 j’en prendrai volontiers 6 bouteilles de chaque. Concernant les vins rouges j’ai beaucoup aimé le 16 et le 18, j’en prendrai donc 3 bouteilles de chaque. Et encore mille fois merci à toi et ton épouse pour avoir rendu tout cela possible.

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4. Festival des vins d’Italie: impressions, soleil levant

Maintenant que la sélection est (quasi) définitive, voici quelques éléments, au gré de mes souvenirs et de mes émotions. Pas la volonté d’objectiver, plutôt de partager quelques impressions, par petites touches de couleur sur la toile.

Je me souviens du temps où les vins blancs italiens manquaient d’intérêt, certainement observés par le prisme des chardonnays toscans, lourds, maladroitement boisés et manquant d’énergie. Je ne me suis pas réconcilié avec ces chardonnays toscans, mais le choix est devenu beaucoup plus vaste. Les vins issus du verdicchio (Bucci, Umani Ronchi) prouvent qu’il ne faut pas importer le chardonnay pour élaborer des vins qui ressemblent aux meilleurs blancs bourguignons, du moins comparés à prix similaires.

Le garganega vénitien (Suavia) et le cortese piémontais (Coppo) peuvent également procurer beaucoup de satisfactions, à la condition qu’ils soient plantés dans les terroirs qui les révèlent. Le pecorino d’Italie centrale (Lunaria) affiche un profil bien à lui, minéral, végétal, citronné. Enfin, le vermentino sarde (Argiolas), bien connu des amateurs de vins corses, met en évidence de fins amers de fin de bouche.

Sur ce même thème, j’ai ouvert très récemment une bouteille du millésime 2010 de la cuvée Hérzu du vigneron piémontais Ettore Germano: c’est un 100% riesling qui a vaillamment traversé le temps. Très sec, plus proche du profil allemand que du profil alsacien, plein de citron vert, savoureux, tendu et encore jeune: ça ne pétrole pas. Belle surprise !

Beaucoup de flacons sont bouchés par du liège technologique, comparable au DIAM ou par des matériaux synthétiques, imitant le liège. Le bouchon classique est passé de mode; ni la capsule (une exception: le Soave de Suavia), ni le bouchage sous verre n’ont trouvé leur place. Gurrieri a choisi un bouchon très particulier, le même modèle que celui utilisé par Matthieu Barret (Cornas etc…).

Ma sélection de vins rouges met en évidence de plus en plus de produits relativement peu colorés, vraiment rouges et non noirs-violacés. C’est en particulier le cas pour les siciliens (Gurrieri, Firriato) et pour les toscans (Riecine, Istine, Canalicchio di Sopra). Cela tient forcément à un goût personnel pour les extractions modérées, mais aussi à la progression de ces vins plus infusés qu’extraits. Less is more. Quel paradoxe malgré tout d’avoir nommé mon projet ANTHOCYANE, alors que j’apprécie tant les anthocyanes modérées…

J’ai privilégié des vins de haute buvabilité, terminologie certes dans l’air du temps, mais qui me semble également se référer à un principe éternel: la recherche de l’équilibre (les funambules savent que ce n’est pas si simple à gérer) avant la recherche du “maximum” (la poussée brutale sur l’accélérateur exige moins de talent que la maîtrise du fil). Botonero, Valpolicella Speri, Torrazzo, Gricos, Casal di Serra…ont, chacun à sa façon, le talent de se rendre faciles à boire. Attention, cet adjectif qui, lorsqu’il est accolé à une fille, peut éveiller le soupçon, souligne ici la qualité de vins dont sont absentes crispations et disharmonies diverses.

Même conditionné par la lecture de bien des commentaires dithyrambiques sur la qualité exceptionnelle du millésime 2016 à Barolo et dans les limites de ma modeste expérience de ce type de vins, je constate avoir été soufflé par le Castiglione du Domaine Vietti. C’est bien sûr destiné à la garde, mais c’est déjà irrésistible ! Les 30 euros de supplément par rapport à Perbacco sont-ils justifiés ? Je crains qu’il n’y ait pas de réponse à cette question. Perbacco est en tous cas un brillant second vin !

Très content d’avoir découvert ce montepulciano de Valle Reale, présentant les Abruzzes sous un jour nouveau. Vin très personnel, belle expression du lieu dont il est issu. Impact, pour une fois favorable, du bouleversement climatique. Et la fraîcheur des Pouilles (si, si…) via Fatalone et Rivera: les appellations Gioia del Colle et Castel del Monte contrebalancent avec brio le puissant soleil local.

Je me suis vraiment bien amusé à préparer cette large sélection. J’espère avoir maintenant le plaisir de la partager avec vous !

Tous les vins sont commentés directement dans le magasin: sélectionnez “les dégustations”, puis “14 novembre 2020”. Ou cliquez ici. Commandes jusqu’au mardi 17 novembre inclus.

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3. Festival des vins d’Italie: “à la carte”

Le principe “à la carte” est simple: vous m’indiquez un nombre de bouteilles, un budget et ce que vous ne souhaitez pas. Un e-mail avec ces quelques infos et je me charge de la concrétisation. Cette commande peut être retirée le 14 novembre.

Quelques exemples d’éléments qui peuvent m’aider à vous concocter la meilleure proposition: “pas de blancs, ma cave en est pleine”; “pas de vins qui coûtent plus de €15″; “pas de toscans, je les connais bien”; “pas de vins à boire dans les deux ans, j’ai ce qu’il me faut dans cette catégorie-là”; “pas de vins avec une acidité marquée”; etc…

J’insiste: communiquez-moi surtout ce que vous ne souhaitez pas. C’est en général plus facile à exprimer de façon précise et cela ouvre le chemin vers la découverte, vers le vin auquel personne ne pense spontanément et qui se révèle à l’usage être un vrai coup dans le mille !

Les vins qui participent au Festival des vins d’Italie sont ici. Les commandes doivent me parvenir au plus tard le mardi 17 novembre.

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1. Festival des vins d’Italie: dégustation en “take-away”

Je m’adapte aux circonstances, voici la dégustation en take-away: vous passez chez moi le samedi 14 novembre, entre 10 et 18 heures, vous vous garez devant la maison et je dépose une boîte avec 20 petits flacons numérotés dans le coffre de votre voiture. Sitôt arrivés, sitôt repartis !

Dans chaque petit flacon: 3 centilitres d’un très bon vin italien. Remplissage artisanal par mes soins ! Vous goûtez chez vous, vous me passez commande de ce qui vous a plu, au plus tard le mardi 17 novembre.

Je livre gratuitement votre commande (minimum 12 bouteilles panachées) à l’adresse de votre choix (Bruxelles et les deux Brabants). Vous pouvez bien entendu ajouter d’autres vins à cette commande: voir magasin.

Indispensable réservation de votre boîte avec 20 petits flacons, par e-mail: anthocyane@skynet.be Les réservations sont prises en compte dans l’ordre dans lequel elles me parviennent. Ne tardez pas, le nombre de boîtes est limité.

Mise à jour: toutes les boîtes ont été attribuées.

Vous pouvez ainsi déguster à votre rythme, au moment de la journée qui vous convient le mieux, avec le verre dont vous avez l’habitude, “à l’aveugle” ou en sachant ce que vous goûtez. Mes commentaires sont joints à la boîte et se trouvent également sur le site Internet d’Anthocyane. Goûter le jour même est fortement recommandé: le vin contenu dans le petit flacon a une durée de vie limitée.

Les vins participants font partie de la liste affichée ici. Le fantastique Barolo Castiglione de Vietti fait de toute façon partie de la sélection pour les 20 petits flacons.

En résumé: dégustation “take-away”, samedi 14 novembre, entre 10 et 18 heures. Sur indispensable réservation préalable. 20 petits flacons dans une boîte. Chaque flacon contient 3 centilitres d’un très bon vin italien. Les commandes doivent me parvenir au plus tard le mardi 17 novembre.

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Espagne: les yeux plus grands que le ventre ?

J’ai manifestement eu du mal à choisir. Docteur, est-ce pathologique ?

J’aurais pu me contenter de la dizaine de vins qui participent à la dégustation du samedi 22 août. Mais non.

Comment résister à ce que proposent les meilleurs vignerons de Galice, de Catalogne, de Castille et d’ailleurs ? La diversité des styles est fascinante ! Il y a du franchement “sud” et du franchement “nord”: le nord-ouest de l’Espagne ressemble d’ailleurs bien plus à l’Irlande qu’à une costa méditerranéenne !

Il y a bien sûr du rouge, mais les vins blancs sont aujourd’hui du même niveau: en Catalogne, en Galice, en Andalousie, du côté de Valence les vins blancs de grande qualité pullulent. A vrai dire, je ne sais pas si un vin est susceptible de pulluler, mais vous voyez ce que je veux dire…

Vous recherchez un rouge qui puisse se comparer positivement avec bien des Châteauneuf-du-Pape ? Tentez Bellmunt, un Priorat abordable et diantrement réussi. Un blanc de la nouvelle génération, élevage en amphores et macération ? Essayez Cullerot: ce n’est pas un vin orange, mais on s’en rapproche. Des blancs dont la fraîcheur septentrionale vous esbaudirait ? Sans hésitation, Leirana (cépage albariño) et Louro (cépage godello), belle comparaison sur le millésime 2019.

Un rosé ? Oh oui, même si c’est plutôt un clarete, entre rosé et rouge: Paramos de Nicosia.

Vous aimez le sauvignon et découvrir de nouveaux cépages ? Je suggère le verdejo de José Pariente. Un Rioja moderne ? Jetez-vous sur Sela !

Des prix bien serrés, sans concession sur la qualité ? Salbide et l’andalou Dos Claveles sont proposés à € 10. Ou encore Vermell, un “rouge de rouge”, puisque élaboré avec l’alicante bouschet, l’un des seuls raisins à jus rouge.

Un cépage rouge local qui ferait l’unanimité (du moins quand il est confié à des vignerons de talent) ? La mencia de Maquina & Tabla Laderas de Leonila, celle de Raul Perez: Ultreia Saint-Jacques et celle de la Vizcaina (autre projet du serial vigneron Raul Perez): El Rapolao.

Un grenache comme on en fait peu en France ? Vieilles vignes, haute altitude, bas rendements, maturité et finesse de El Terroir, chez Lupier en Navarre. Vin multi-récompensé par la presse spécialisée.

Des vins bio de la région de Valence, zone naguère peu portée sur la qualité: les choses changent grâce au Celler del Roure mais aussi grâce au Domaine Mustiguillo qui propose Mestizaje rouge et Mestizaje blanc.

Un blanc catalan, issu de vignes quinqua- et sexagénaires, d’excellent rapport Q/P ? Jetez un œil sur 3 Macabeus, du Domaine Albet i Noya, un des pionniers du bio en Europe.

Une originalité castillane, pas loin de chez Don Quichotte, élaboré par un quatuor d’œnologues volants, dans l’esprit du vin nature ? Albahra ne porte pas la moindre appellation, pas vraiment un millésime, mais cela ne le rend pas moins bon !

Enfin, un liquide élaboré dans le même esprit que le vin de qualité, mais où le raisin fait place à …l’olive. Le Domaine Roda produit dans les Îles Baléares une huile d’olive d’exception, 100% “cépage” arbequina, issue de la récolte 2019. Acidité très faible. C’est Aubocassa.