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Domaine Combier et autres pépites rhodaniennes

Combier, quelle bonne surprise ! Le millésime 2021 dans la vallée du Rhône est jugé moyen par la presse spécialisée. Oui, il y a des vins très légers, un peu dilués, j’en ai goûtés et ne vous les proposerai pas.
Mais voilà que je goûte en décembre quatre vins du millésime 2021 du Domaine Laurent Combier: quel équilibre ! Quel charme ! Impossible de ne pas sourire en dégustant la cuvée L, le Crozes-Hermitage classique et les deux cuvées Cap Nord. Le célèbre Clos des Grives a toujours un an de retard, élevage oblige: c’est donc le très bon millésime 2020 qui est de la fête.

Ces cinq vins (et cinq autres vins rhodaniens) ont été redégustés ce mercredi 18 janvier par un panel de sept fines gâchettes: qu’ils soient remerciés pour la pertinence et la précision de leurs commentaires ! Ces commentaires sont “bruts de décoffrage”: j’ai pris note au vol, sans avoir l’ambition de faire de jolies phrases. Il y a des contradictions parce qu’il y a des avis différents. Eh oui …

La Janasse Côtes du Rhône (blanc) 2021

Fraîcheur, presque comme un pinot blanc allemand. Il y a une certaine longueur, très peu d’amers, pas d’alcool, du pamplemousse, floral, frais, pointe minérale, note végétale, violette, pointe saline, vivacité. Très bon rapport qualité/prix.

Note moyenne du groupe: 14,50. Ma note: 14,50. Faible variance entres les notes.

Les Bosquets CdR-Villages Séguret 2021

Nez épicé, violette, délicat, ouvert. Bouche intense, avec tannins et alcool, chaleureux mais pas brûlant, servi très frais, nez supérieur à bouche ? Il y a de la matière certainement par rapport au millésime, une pointe de rusticité, amertume dans la finale, austère, herbacé, encre, manque de gourmandise, manque de rondeur.

Note moyenne du groupe: 13,70. Ma note: 15,00.

Les Bosquets Gigondas Réserve 2020

Nez agréablement chaud, pur et puissant, un peu chocolaté. Bouche dense, intense, avec un beau grain, tannins bien fondus, persistance fruitée, gourmand, plus Rhône sud que le Séguret qui précède, dominé par le grenache, type Châteauneuf-du-Pape, infanticide, beau jus. Bien géré, équilibre, un peu de fraîcheur, poivre. Style opposé à celui du Séguret: quel est le rôle de l’effet-millésime ?

Note moyenne du groupe: 15,10. Ma note: 15,50. Faible variance entres les notes.

Saladin VdF Haut-Brissan 2019

Nez de rose, la finesse des grenaches espagnols, précision et tannicité énergisante, finesse et floralité, petite sucrosité, dentelle, diffus, manque de densité, fraise, confiture, douceur.

Note moyenne du groupe: 15,40. Ma note: 15,50. Forte variance entre les notes.

Laurent Combier Crozes-Hermitage cuvée L 2021

Syrah embaume le nez, variétal, croquant, énergique, laurier, délicat, fruit précis comme un excellent Beaujolais, facteur glouglou, type Marcel Lapierre, archétype de la syrah. Pointe d’amertume végétale.

Note moyenne du groupe: 14,40. Ma note: 14,50. Forte variance entre les notes.

Laurent Combier Crozes-Hermitage 2021

Nez moins expansif, élégant. Bouche dense et équilibrée, finale nette et tranchante, croquant sur une acidité top, vin ciselé. Haute couture, se goûte déjà très bien. Potentiel.

Note moyenne du groupe: 16,10. Ma note: 16,50. Faible variance entres les notes.

Laurent Combier Crozes-Hermitage Cap Nord 2021

Nez minéral, graphite, cendres, caillou. Bouche avec une allonge phénoménale, qualité des tannins, longueur, encore fermé, infanticide, noblesse et potentiel de garde, le floral arrive progressivement, puis le cassis. Moins friand, brut de vigne, vin salin, cérébral, évoque les mencia de Bierzo, sans concession, vin qui pousse le dégustateur à réfléchir. Polarisant/clivant.

Note moyenne du groupe: 16,10. Ma note: 17,00.

Laurent Combier St-Joseph Cap Nord 2021

Nez légèrement animal (réduction), minéralité de type “caillou pourri”, syrah froide. Bouche plus fruitée et plus puissante que Cap Nord Crozes-Hermitage, la puissance rend la délicatesse moins perceptible, tannins plus marqués, vin plus accessible que Cap Nord Crozes-Hermitage, type Cornas. NB: vin carafé pendant 3 heures.

Note moyenne du groupe: 15,50. Ma note: 16,00.

Laurent Combier Crozes-Hermitage Le Clos des Grives 2020

Fruit opulent et joyeux, bouche irrésistible, vive et pleine, pas compliquée, sexy et équilibrée. Boisé intelligent. Vin plaisant, sensuel, charnel. Expressif, généreux, un peu trop de tout, joliment sudiste. Grand potentiel de garde.

Note moyenne du groupe: 16,30. Ma note: 16,00.

Duclaux Côte Rôtie La Germine 2017

Nez épicé, fin, spéculoos, intensité. Bouche dense sans puissance, grand vin classique, moins plaisant que le Clos des Grives, droiture, moins opulent, strict, pourrait rappeler les Cornas de Clape.

Note moyenne du groupe: 16,10. Ma note: 16,50.

Conclusion

Nous avons eu la possibilité de comparer et de mettre en évidence des styles très différents. Celui apprécie une certaine opulence, de la rondeur et du charme devrait prêter attention au Gigondas Réserve et au Clos des Grives. Celui qui préfère la droiture, la précision, la verticalité devrait tenter le Cap Nord Crozes-Hermitage et La Germine.

Le Crozes-Hermitage 2021 est un modèle pour l’appellation et pour le millésime. Excellent rapport qualité-prix.

Tous les vins ci-dessus sont disponibles dans le magasin. Commandes à me transmettre au plus tard le mardi 24 janvier. Mise à disposition des vins en février.

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dégustation domaine rouge

Cairanne, Domaine Roche, cuvée Marcel Roche

Je m’étonne moi-même. Serais-je en train de retourner ma veste ? Moi, le chantre reconnu des vins préservant notre foie grâce à un taux d’alcool mesuré. Moi, le guerrier déterminé à vaincre le syndrome du sud: 100% soleil et 100% (trop) chaleureux. Moi, l’oracle de Berchem-Ste-Agathe qui voue un culte aux soi-disant petits millésimes où tout se joue sur le fil de la juste maturité. Que se passe-t-il ?

Je vous présente donc un Cairanne, bien sud-sudiste, 100% grenache et 15% alcool. Voilà. C’est un vin chaleureux. On ne pourra pas dire que je cache quoi que ce soit.

MAIS…

Cette cuvée Marcel Roche 2020 du Domaine Roche, en appellation Cairanne mérite le détour et propose surtout à l’amateur de ne pas s’arrêter après une première gorgée qui ne peut nier son poids alcooleux.

Ceci est un Châteauneuf-du-Pape camouflé en Cairanne. La bouche est autant velours que soie. Le fruit est intense, avec une complexité entre chocolat, cendres, tomate et fruits compotés. Vin sec, mais d’une grande douceur, laquelle est équilibrée par de la fraîcheur et par une noble amertume (j’écris noble amertume pour rappeler que, oui, l’amertume fait décidément partie de l’équilibre du vin et que ce n’est en aucun cas une façon de dénigrer ce breuvage). Peu de tannins, c’est un grenache 100%, issu de très vieilles vignes (majoritairement plus de 70 ans), plantées dans les galets roulés (tiens, Châteauneuf-du-Pape). Matière dense, concentrée: il y a de l’extrait en quantité dans cet animal sud-rhodanien !

Cairanne, au centre de la carte, en couleur turquoise

Pendant la dégustation, j’ai qualifié ce vin de joyeux, puis d’austère. A la réflexion, je pense qu’il est autant l’un que l’autre. Mon imagination m’a emmené du côté d’une belle flambée dans l’âtre de la maison de campagne, du côté de Porto (mais sans le sucre) et je me suis même demandé si un volcan se terrait sous certains secteurs de Cairanne (la réponse est non).

Après ces égarements para-poétiques, voici deux choses qui me paraissent essentielles: primo, servir frais pour dompter l’alcool; secundo, c’est fait pour accompagner une cuisine généreuse, moins pour glaner des notes pharamineuses pendant une dégustation à l’aveugle. Autant savoir.

Enfin, le rapport qualité-prix est convainquant.

Je vous invite à faire preuve de curiosité et à vous faire votre propre idée quant aux qualités de ce Cairanne 2020, Domaine Roche, cuvée Marcel Roche.

Digression: jusqu’en 2014, c’était Côtes-du-Rhône-Villages Cairanne. Depuis, comme Vinsobres, Rasteau, Châteauneuf-du-Pape, Vacqueyras, Gigondas, Beaumes de Venise, Tavel et Lirac, Cairanne est devenu un cru, ce qui lui donne l’immense privilège de ne plus accoler Côtes-du-Rhône à Cairanne. C’est une façon d’affirmer une différence et une hiérarchie.

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Haut-Brissan: je me sens devenir lyrique !

Elisabeth et Marie-Laurence conduisent le Domaine Saladin, rive droite du Rhône, entre Montélimar et Orange. Ce Haut-Brissan est proposé en appellation Vin de France, parce que c’est un 100% grenache et que l’appellation Côtes-du-Rhône-Villages requiert au moins 20% de syrah et/ou de mourvèdre dans l’assemblage. De toutes façons, l’objectif des deux sœurs n’est pas de produire un Côtes-du-Rhône-Villages “classique”, mais plutôt un vin à forte personnalité, qui ne se plie pas aux contraintes et aux habitudes de l’appellation.

Parcelle historique de la famille, le lieu-dit Haut Brissan est situé sur le plus haut plateau du village de Saint Marcel d’Ardèche. Ces terres caillouteuses ont été longtemps délaissées au profit des plaines en bord du Rhône, bien plus faciles à travailler.

La parcelle est abritée par des clapas (tas de pierres amassés par les paysans), des chênes et des châtaigniers. Au sol, des galets roulés qui captent la chaleur le jour et la restituent à la vigne la nuit.
Les vignes sont âgées de 50 ans. Le rendement est de +/- 30 hectolitres par hectare. Aucune utilisation de pesticide, herbicide ou insecticide depuis toujours. Certifié « Agriculture Biologique » par Ecocert.

Vendanges entièrement manuelles. Macération semi-carbonique en grappes entières et levures indigènes. Le soufre est ajouté en dose minimale. Elevage et vinification en cuve béton (pas de bois).

Concours de circonstances, j’ai dégusté ce millésime 2019 à deux reprises, en moins d’un mois, avec les notes suivantes: “fraise et fraise des bois, floral, subtil et puissant, très bonne surprise” puis “nez appétissant, parfumé, floral; bons tannins sans sécheresse; quelle longueur, quel charme !“. Aucune perception d’un éventuel alcool excessif, malgré 14,5% affiché.

On me rétorquera que c’est cher pour un Côtes-du-Rhône. Certes, mais cette comparaison est, à mon avis, sans objet. Cherchez plutôt à le situer entre des Châteauneuf-du-Pape, du type construit sur la finesse. Outre qu’il faut bien chercher pour les trouver, ceux-là sont commercialisés à un tarif largement supérieur à celui pratiqué pour Haut-Brissan.

Saladin Vin de France Haut-Brissan 2019 (100% grenache noir) est disponible dans le magasin.

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dégustation domaine rouge

Le Petit Vin des Bosquets

Carte en provenance de l’Atlas des Vins de France de Laure Gasparotto

En préparant la dégustation du 13 juin, je tombe -c’est indolore- sur le vin d’entrée de gamme du Domaine des Bosquets à Gigondas. Cela s’appelle Le Petit Vin des Bosquets, en appellation Vin de France. C’est un GSM équilibré (un tiers grenache, un tiers syrah,un tiers mourvèdre), issu de parcelles sur Gigondas (jeunes vignes) et sur Séguret.

On m’annonce des rendements faibles (25 hectolitres/hectare), une petite production (4.000 bouteilles), une vendange manuelle et 1 an d’élevage en cuve béton.

Mon pouce sert à camoufler le vin qui a coulé sur l’étiquette…

Le vin est direct, charnu, aguichant et juteux. C’est punchy avec de bons petits tannins. Fruit très extraverti, en veux-tu, en voilà !

Bien entendu, les 14% d’alcool sont perceptibles, ce qui pourrait peut-être lui nuire dans un exercice de dégustation à l’aveugle. Mais une fois le palais calibré pour apprivoiser la bête, on profite pleinement de la garrigue et du soleil. C’est de la joie en bouteille. Les soucis s’évanouissent comme par enchantement.

Avez-vous descendu un jour -il y a longtemps- l’escalier qui menait à la cave des “Vins du Rhône”, succursale de Chaumont-Gistoux ? Vous souvenez-vous, par exemple, des vins de La Réméjeanne et de l’Oratoire-Saint-Martin ? C’est dans cette atmosphère un peu nostalgique que le Petit Vin des Bosquets m’a plongé…

On peut finir la bouteille, c’est dimanche !

Il se mettra volontiers au diapason de nos tables déconfinées. “Petit Vin” si l’on se réfère au prix (€ 9.90), bien plus grand vin si on se réfère au plaisir procuré ! On peut le garder quelques années, mais je suggère plutôt de lui faire un sort dès cet été !

Sur commande.

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rosé rouge

Au jardin, Fatalone ou La Janasse ?

Voici deux vins rouges que je suggère de servir rafraîchis (pas frigorifiés) lorsque retentit l’appel du jardin ou de la terrasse. Pour différencier ces appels l’un de l’autre, sachez que le premier est plus floral et le second plus minéral.

La cuvée Teres 2019 du Domaine Fatalone est une originalité, une curiosité italienne qui ne sait pas très bien si elle est plutôt rouge ou plutôt rosée. A Bordeaux, cela s’appelle un clairet. En tous cas, il y a de la belle couleur, ce n’est pas un je-ne-sais-quantième rejeton de la famille des transparents-provençaux (NB: “transparent” ne signifie pas que papa soit devenu maman …soyez attentifs, merci).

On classera donc ce vin en rouge clair ou en rosé foncé, en fonction de l’humeur du dégustateur, de l’incidence de la lumière et de l’âge du vigneron.

En dégustation, c’est plein d’esprit, festif, bien sec et sans tannins. L’alcool est là (14,5%), mais -c’est une caractéristique de tous les vins du Domaine- parfaitement équilibré par une bonne acidité. Attention quand même, cela se boit sans soif…

Vignes de 30 ans, plantées à 350 mètres d’altitude, là où commence le talon de la botte. 100% primitivo. Rendements très faibles (10 hl/ha). Vin bio. J’en ai en stock en ce moment à € 12 les 75 cl.

Le Domaine de La Janasse est un grand nom du Rhône Sud, solidement campé sur ses deux étoiles en le Guide des Meilleurs Vins de France, édition 2020, page 658. Le Domaine se compose de parcelles en appellation Châteauneuf-du-Pape et de parcelles contiguës à Châteauneuf-du-Pape, en appellation Côtes-du-Rhône.

Je partage l’opinion du Guide ci-devant cité lorsque celui-ci indique que:

les vins sont d’un style opulent, parfois un peu trop chaleureux lors des millésimes solaires.

De plus, les cuvées haut-de-gamme sont tarifées à la hauteur de leur prestige et de l’appétit vorace d’une clientèle internationale à la recherche des notes P..ker les plus maximalissimes.

Quelle n’est donc pas ma joie -et ma surprise- lorsque je goûte le “petit” Côtes-du-Rhône en millésime 2018: celui-ci, goûtu et intense comme prévu, se révèle aussi frais, énergique, précis et agréablement poivré. Chouettes petits tannins. C’est un vrai compagnon méditerranéen (il n’essaye pas de se faire passer pour un espion venu du froid), mais sans les excès du cagnard.

S’apprécie tant sur la viande blanche que sur la viande rouge. Et la ratatouille, très bien ! Servir un peu frais, de façon à ce qu’il monte progressivement en température au cours du repas.

Multi-assemblage (grenache, syrah, carignan, mourvèdre, cinsault) dans lequel la syrah apporte vraiment un plus. Ce n’est pas certifié bio, mais il n’est fait usage ni de pesticide, ni d’insecticide, ni de désherbant. Jeunes vignes, sauf le carignan (60 ans). 20% de la vendange n’est pas éraflée. Élevage en foudres.

J’en ai en stock en ce moment à € 10 les 75 cl. Cela vaut largement son prix.

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La Cabotte Colline blanc 2018

J’ai découvert en son temps le Domaine de La Cabotte par l’intermédiaire de ses Côtes-du-Rhône rouges, Colline et Garance. De très bons vins du Rhône sud, en biodynamie, préservant habilement ce qu’il faut de fraîcheur pour équilibrer la richesse solaire.

Cette fois, j’ai été particulièrement touché par Colline blanc 2018, un assemblage de clairette, de grenache blanc et de viognier. Ceux parmi vous qui connaissent bien mes goûts savent que les blancs du Rhône sud ne font pas partie de mes chouchous. Je leur trouve souvent un équilibre quelque peu mollasson qui ne donne guère envie de s’en resservir un verre.

Je salue donc la performance de ce vin sec, fruité (poire, pêche) et épicé. Conjuguer vin blanc, chaud millésime 2018 et Vaucluse pour en faire un vin frais et plutôt tendu est une belle démonstration de compétence, à la vigne comme à la cave.

Biodynamie certifiée Demeter, élevage en cuves inox. Alcool 13,5%

En dégustation le samedi 08 février 2020

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dégustation domaine

Solstice: la cosmoculture signée Viret

On peut se poser des questions sur les bases scientifiques de la biodynamie.

La cosmoculture: plus ésotérique que la biodynamie ?

Cette méthode est née dans les années 90, elle est issue de la pensée d’Alain et de Philippe Viret qui ont appliqué des principes ancestraux et énergétiques sur leur domaine.
Elle rejoint les principes fondamentaux des cultures biologiques et biodynamiques. Elle ouvre des horizons nouveaux sur les principes bioénergétiques.

La Cosmoculture® a pour objectif principal d’apporter des solutions aux agriculteurs pour rééquilibrer, reénergétiser et sauvegarder les équilibres vivants et les écosystèmes.

L’eau est le support fondamental de la vie cellulaire, elle est l’élément principal et organisateur de la vie et de ce mode de culture.

Sur un lieu magique et chargé d’Histoire « des collines du paradis » (ère romaine), notre vignoble est travaillé en cosmoculture® (certifié biologique) depuis 1990.

Nous élaborons depuis 1999 des grands vins dans une véritable cathédrale édifiée en pierres du Pont du Gard selon les règles de l’architecture des grands bâtisseurs.

Nous partons du principe que le vin est un produit vivant qui suit les cycles naturels et ses influences.

Nous avons construit cette cave dans la continuité de notre philosophie de travail du vignoble pour mettre le vin dans des conditions optimales.

la cathédrale du vin

Je ne peux pas cacher une dose de scepticisme par rapport à la prose de la famille Viret, mais le vin est digne de louanges: ce Solstice 2017, assemblage de cépages océaniques (cabernet sauvignon, merlot), de cépages méditerranéens (mourvèdre, carignan) et d’une invention de laboratoire (le caladoc, croisement obtenu en 1958 entre grenache et malbec) évolue dans un registre épicé, marqué par le cuir et une touche d’animalité. Il y a du poivre en pagaille et de la garrigue en majesté. Alcool: 14,5%.

Les tannins sont fins, la persistance longue et l’équilibre …équilibré.

En dégustation le samedi 08 février 2020.

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Fondrèche, La Rolière, Coulet et autres perles rhodaniennes

J’avais demandé dans mon enquête du mois d’avril quelle région avait la faveur de mes lecteurs/clients. “Le sud de la France” avait battu, à plates coutures, l’Espagne, l’Allemagne, Bordeaux et même l’Italie.

Les circonstances me permettent de répondre plus rapidement que prévu à cette demande. Avec la collaboration indispensable de Rhône-Vins.

Quelques précisions, du nord au sud:

003Domaine du Coulet (Matthieu Barret) à Cornas

La cuvée No Wine’s Land provient d’une petite zone (le plateau des Arlettes) coincée entre les appellations St-Joseph et Cornas.

100% syrah, d’une vigne de 40 ans. Elevage de 13 mois, en cuve (pas de bois).

Très peu de soufre, agriculture bio depuis 2001, biodynamie depuis 2002.

Vin prêt à être tire-bouchonné, sur son fruit.

Matthieu Barret élabore par ailleurs plusieurs Cornas et un vin blanc original, d’un profil plutôt septentrional, tendu et frais.

Château La Rolière (famille Marchal & Pierre Pin) à Livron-sur-Drôme

Les vins de La Rolière font partie des meilleurs représentants d’une appellation un peu mystérieuse, le Côtes-du-Rhône Brézème.

Brézème est une petite enclave, traversée par la Drôme, à mi-chemin de Valence et de Montélimar.

Nous ne sommes ici ni tout-à-fait dans le Rhône-nord, ni dans le Rhône-sud. Bonne question pour un examen de sommellerie !

La cuvée Maurice Marchal est 100% syrah, d’une vigne de 30 ans, vendangée à la main. Une partie du volume est élevée sous bois, avant ré-assemblage.

Vin prêt à boire, sur les épices.

Domaine La Fourmente (Rémi Pouizin) à Visan

Changement de paysage: voici le Rhône-sud. Grains Sauvages est une cuvée 100% grenache.

On est en bio et en nature (sans sulfites ajoutés).

Très vieilles vignes, certaines ayant atteint l’âge vénérable de 70 ans. Rendements très bas, de l’ordre de 25 hectolitres/hectare.

Elevage en cuve béton (pas de bois).

Vin minéral, très fin, avec des parfums de thym.

Domaine Amandine (famille Verdeau) à Séguret

Nous quittons Visan, pour rejoindre Séguret, via Vaison-La-Romaine. Ou via Rasteau…

Le Côtes-du-Rhône-Villages Séguret est un assemblage de 60% de syrah et de 40% de grenache.

Du plaisir en bouteille, ici et maintenant. Rien ne sert d’intellectualiser, il faut profiter !

Le Domaine des Espiers  (Philippe Cartoux) à  Vacqueyras

Le Domaine est situé au cœur du Vaucluse, entre les rives de l’Ouvèze et les Dentelles de Montmirail.

Agriculture biologique. Près de 10 hectares de vignes, dont 3 hectares de Gigondas.

Le Gigondas est élaboré avec 65% grenache et 35% syrah (en général, les Gigondas sont élaborés avec 80%, voire 85% de grenache). Vendanges manuelles. Elevage en barriques.

Vin de garde. Puissant et pourtant encore sur la réserve.

Lui donner un peu de temps pour se fondre.

Le Domaine de Fondrèche (Sébastien Vincenti) à Mazan

Nous finissons cette promenade dans le Rhône en appellation Ventoux, à l’est de Carpentras. Le Domaine de Fondrèche est un grand vignoble de 38 hectares, en agriculture biologique. L’objectif est de produire des vins “identi-terres“.

La cuvée Nadal est un assemblage de 50% grenache (élevage en cuve béton ovoïde), de 40% syrah (élevage en demi-muids & barriques) et d’une bonne pincée de mourvèdre.

Coup droit remarquable de puissance…(c’est pour rire !).

 

Tous ces vins peuvent être commandés dès à présent: tarif & bon de commande.

Ils sont disponibles dès maintenant et sont en dégustation pendant la Fête du Vin.

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dégustation information vins

Et le Rhône dans tout ça ?

RhôneLe hasard fait décidément bien les choses. Je croise une copine en quête de son sandwich méridional. On parle de tout et de rien. On évoque les progrès de bébé Anthocyane. Une oreille attentive nous entend. Je poursuis mon chemin et le propriétaire de l’oreille attentive me hèle. “Vous vendez du vin ? Moi aussi !”. Le contact est direct, sympathique. Ma carte de visite trouve son chemin vers le portefeuille du propriétaire de la susmentionnée oreille. Je poursuis mon chemin, de bonne humeur.

Donc, Yves Gouttenègre vend du vin. Et comme il s’appelle “Rhône-Vins“, vous comprendrez qu’il s’est spécialisé dans une région qu’il connaît très bien, pour en être originaire. Il a des amis vignerons. Dans le coin de Cornas, par exemple. Il est installé à Feluy, entre Nivelles et La Louvière. 

Bref, Yves et moi avons le plaisir de vous proposer quelques vins rhodaniens. Les six vins ci-dessous seront en dégustation lors de la Fête du Vin. Les voici, de 100% grenache jusqu’à 100% syrah, en passant par différents assemblages:

  • Domaine La Fourmente Côtes du Rhône-Villages Visan Grains Sauvages (100% grenache) 2010
  • Domaine des Espiers Gigondas Tradition (65% grenache, 35% syrah) 2011
  • Domaine de Fondrèche Ventoux Nadal (50% grenache, 40% syrah, 10% mourvèdre) 2011
  • Domaine Amandine Côtes du Rhône-Villages Séguret (60% syrah, 40% grenache) 2010
  • Domaine du Coulet Côtes du Rhône No Wine’s Land (100% syrah) 2011
  • Château La Rolière Côtes du Rhône Brézème Maurice Marchal (100% syrah) 2010.

Il y a de la lecture supplémentaire ici.

Ces vins peuvent être commandés dès à présent. Le prix ‘à la bouteille’ est identique à celui pratiqué par Rhône-Vins. 5% de réduction logistique pour achat par multiples de 6 bouteilles.

PS: le sandwich de ma copine est méridional parce qu’il se mange à midi. Capice ?

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