Très sympa de revoir les vignerons à qui j’avais rendu une première visite à la fin du mois de janvier !
Nouveau millésime, nouvelles approches, nouvelle maison. 2012 est une petite année en volume, mais ce n’est pas un petit millésime.
Décidément, à Chénas, à Leynes, à Fleurie et en Moulin-à-Vent, il y a de quoi tordre le cou au “vin qui n’existe que le troisième jeudi de novembre”.
Entre des mains courageuses et talentueuses, le gamay fait des merveilles. A condition bien sûr de bichonner les vignes comme elles le méritent. A condition de prendre des risques et d’intervenir si peu que possible en cave.
Préparez déjà vos papilles et oubliez les (éventuels) préjugés !
Mon journal de voyage et de dégustation est ici. Les articles détaillés suivent au fur et à mesure…
château de Lavernette
la maison de la famille Janin
LE moulin-à-vent
aujourd’hui Thillardon, auparavant domaine de Chassignol
l’église romane de Loché
le chai des Bachelards
le cheval ardennais de Michel Guignier
l’ancienne église de Juliénas est un caveau
le caveau de Michel Guignier
dans le vignoble, entre Fleurie et Juliénas
la terrasse du château de Lavernette
le chai de Paul-Henri Thillardon
Lilian en conversation avec des clients-particuliers
le château des Bachelards
Eric Janin et toute l’équipe pendant la mise en bouteilles du Moulin-à-Vent 2012
Vendredi matin: je prends cette fois la route du village et de l’appellation Chénas. Une grande partie des vignobles de la commune de Chénas sont en appellation…Moulin-à-Vent, mais quelques vignes situées dans le village de La-Chapelle-Guichay sont en appellation Chénas. Vous suivez toujours ?
En résumé, Chénas, c’est petit (240 hectares), le plus petit des 10 crus du Beaujolais.
J’arrive donc au hameau des Brureaux. Un coup de téléphone plus tard, me voici reçu par Paul-Henri Thillardon. Nous sommes dans les bâtiments, récemment acquis, de l’ancien Domaine de Chassignol, du nom de la magnifique parcelle en coteau qui surplombe le site.
Promenade dans les vignes de Chassignol: attention à ne pas trébucher sur les ‘granits roses lardés de quartz’ qui signent ce terroir particulier. En voiture ensuite pour aller respirer l’air des autres parcelles du Domaine: Les Boccards, Les Blémonts et les Carrières. Le nom de cette dernière parcelle est d’une logique impitoyable, nous sommes en effet le nez sur une ancienne carrière qui protège les flancs du vignoble. Heureusement, chaque parcelle est d’un seul tenant. Cela facilite grandement les travaux de la vigne et cela réduit très sensiblement l’influence des traitements chimiques que des collègues-vignerons moins respectueux pourraient utiliser.
Câline
Sur le chemin du retour, un petit coucou à Câline, la jument que Paul-Henri et un collègue-vigneron ont acquise pour remplacer, chaque fois que possible, le tracteur.
Nous entrons dans le chai à barriques pour déguster: les 2012 d’abord, encours d’élevage. Les 2011 ensuite. Charles nous rejoints. Si j’ai correctement compris, dans peu de temps, Paul-Henri et Charles seront officiellement associés à la gestion du Domaine. Pour travailler 12 hectares, sans compter une petite parcelle de Chiroubles, ce n’est pas du luxe !
J’ai été très touché par Les Blémonts 2011, vin d’une magnifique allonge et d’une belle densité: les vieilles vignes s’expriment !
Il est 13 heures…une petite faim ? Nous voici dans un sympathique resto local (bondé !) devant une entrecôte qui met bien en valeur un Chénas 2010 d’un certain Thillardon. Soudain, coup d’oeil à la montre: mon rendez-vous suivant m’attend très bientôt ! J’oblige mes deux acolytes à vider leur café ‘cul sec’, je les pousse dans la Twingo, je bondis dans ma voiture dès que nous sommes revenus au Domaine. Oui, d’accord, ‘bondir’ n’est sans doute pas tout-à-fait exact, c’est une image…
Les vins du Domaine Thillardon sont en vente dans le magasin en-ligne.