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Jean Macle – Côtes du Jura

Bouteille achetée au Domaine (en mars 2008) et dégustée hier soir, sur un poulet aux morilles.

A cette époque révolue, les vins du Jura gagnaient progressivement en notoriété et en réputation. Le guide vert de la Revue du Vin de France, édition 2008, couronnait un unique vigneron de trois étoiles: Jean Macle pour son Château-Chalon. 8 Domaines recevaient une ou deux étoiles.

13 ans plus tard, la demande pour les vins du Jura a explosé et leur qualité est pleinement reconnue: récompense ultime (3 étoiles) pour cinq Domaines -Ganevat, Labet, Macle, Overnoy, Tissot-, accompagnés par deux Domaines (2 étoiles): Les Marnes Blanches et Pignier.

le village de Château-Chalon

J’ai payé cette bouteille € 9. Je me demande si ce n’était pas le meilleur rapport qualité/prix de tout l’Univers… Il s’agit d’un vin “typé”, c’est-à-dire oxydatif. Complexité (zeste d’orange, épices, forêt d’automne), intensité, longueur, équilibre, rien ne manque à l’appel.

Sans surprise, les millésimes récents de ce Côtes du Jura se vendent et s’achètent en Belgique à plus de € 30.

Toute mon admiration pour le duo des géniaux créateurs, Laurent et Jean Macle, ce dernier malheureusement décédé fin 2020, à l’âge respectable de 87 ans.

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Jura, me voilà !

Arbois
Arbois

Ce mercredi, 650 kilomètres pour rejoindre Lons-le-Saunier où une première dégustation m’attend dans l’après-midi. Ce sera plus précisément dans le village de Gevingey, chez Fabrice et Valérie Closset, vignerons…belges, installés depuis début 2008 sur l’ancien Domaine Richard Delay. Le Domaine s’est appelé ‘Champ d’Etoiles’ et s’appelle aujourd’hui ‘Champ Divin’. Disons que le nom choisi initialement était sans doute un peu trop proche de celui d’une appellation voisine, à savoir L’Etoile.

Domaine en biodynamie certifiée Demeter depuis 2011, après les indispensables années de conversion. Chardonnay, pinot noir et savagnin. Le domaine produit également du miel.

Donc, le Jura. On y produit vraiment du vin ? De 10 à 15 millions de bouteilles par an. Cela peut paraître beaucoup, mais ce n’est que l’équivalent de Chinon et beaucoup, beaucoup moins qu’à St-Emilion. Petite région par la quantité. Pour ce qui est de la qualité, de la diversité, du dynamisme et de la gastronomie…très grande région !

Cépages communs avec la Bourgogne toute proche (il n’y a finalement que 100 kilomètres entre Beaune et Arbois, la petite capitale du vin jurassien): chardonnay et pinot noir. Au-delà de ces deux classiques, on y trouve les régionaux: en rouge, trousseau et poulsard; en blanc: le savagnin. Cépage exceptionnel à plus d’un titre. Très proche de la vigne sauvage originelle, il est l’ancêtre génétique du chenin, du sauvignon et sans doute du petit manseng. Le verdejo espagnol, le verdelho de Madère et le grüner veltliner autrichien font aussi partie de sa nombreuse descendance.

Ah oui, il paraît que le Jura, c’est le Vin Jaune. Produit que l’on adore ou que l’on abhorre. Indifférence impossible. Aujourd’hui, on élabore en Jura surtout des vins de facture plus classique: le Vin Jaune brille, mais il n’est vraiment pas seul. 001

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