…Voilà le titre alléchant d’un ouvrage publié en septembre 2012.
230 pages de cartes (magnifiques) et 140 pages de toponymie, consacrées aux 1.463 climats et lieux-dits de la Côte de Nuits et de la Côte de Beaune.
Mise en page, qualité d’impression, précision des cartes, photographies, richesse de l’information toponymique… waouh !
Pour chaque climat et lieu-dit, des indications précises de superficies, de rendements et de degrés alcooliques MIN & MAX.
Mais…mon enthousiasme n’est malheureusement que partiel. D’abord et avant tout, il me semble que le titre de l’ouvrage ne correspond pas à son contenu. Pourquoi titrer ‘Bourgogne‘ quand il s’agit exclusivement de la Côte d’Or ? Qu’en pense-t-on à Chablis, à Irancy, à Bouzeron, à Givry, à Fuissé…?
Une définition claire du ‘terrain de jeu’, en première ou en quatrième de couverture, s’impose ! De fait, je me sens un peu floué.
Ensuite, mais c’est ici ma subjectivité personnelle qui s’exprime, le ton est assez conservateur et ‘pro domo’.
Conservateur parce qu’il n’y a aucun recul par rapport à la pertinence de cette multiplicité de crus, lieux-dits, climats, appellations: le livre est une hagiographie de ce qui est, pas une réflexion sur ce qui pourrait être.
‘Pro domo’ parce que d’autres régions en prennent implicitement pour leur grade (est-ce malin ?), parce que la Côte d’Or est présentée comme indiscutablement LE vignoble le plus prestigieux du monde.
Pour l’anecdote, le poème de Pierre Poupon en page 7 se termine par “je suis un bourguignon de saine et rude souche, qui ne boit d’autres vins que ceux de son terroir”. Mouais…il a écrit beaucoup mieux que cela. Non ?
Au final, un très bel ouvrage, érudit et remarquablement réalisé, à la condition de se satisfaire d’une information géographique et toponymique (ni géologie, ni climatologie, ni méthodes culturales), exclusivement consacrée à la Côte de Nuits et à la Côte de Beaune. Autant savoir.
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