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Les 11 communes du Barolo

La Bourgogne du vin influence les décideurs, dans le monde entier. Voyez l’Allemagne qui se dote d’une pyramide en quatre étages: vin régional (Gutswein), vin de village (Ortswein), 1er cru (Erstes Gewächs) et grand cru (Grosses Gewächs): cela vous rappelle-t-il quelque chose ? Peut-on être plus bourguignon ?

Et en Italie ? Eh bien, Barolo propose depuis un bon moment …170 mentions géographiques supplémentaires (MGA), à savoir ce que les amateurs qualifient de crus. Il y a de quoi s’y perdre. Alors, nouveauté depuis le millésime 2017, Barolo a créé …11 nouvelles MGA’s. Cela peut paraître absurde d’en rajouter, mais la démarche se fonde, une fois de plus, sur le modèle bourguignon. En effet, il ne s’agit pas de 11 nouveaux crus, mais des 11 communes (en tout ou en partie) qui composent l’appellation.

Cela ressemble à ceci:

Progressivement, les vignerons vont mettre en avant les caractéristiques de leur (partie de) commune, de façon à définir ce qui différencie les unes des autres. On aura le style La Morra et le style Monforte. On comparera et on s’amusera !

Pour certaines de ces communes, je ne suis pas vraiment optimiste parce qu’elles sont fort petites et manquent d’un vigneron-locomotive qui tirerait ses collègues vers la haute qualité: Diano d’Alba, Roddi et Cherasco ont un difficile combat à mener. Grinzane Cavour peut heureusement compter sur La Spinetta et Verduno peut assurément compter sur Fratelli Alessandria.

Vous trouverez encore des Barolos (Baroli ?) sans mention de commune et sans mention de cru. Soit le vigneron ne souhaite pas afficher la commune d’origine (il n’y a aucune obligation de la mentionner), soit il assemble des raisins qui proviennent de plusieurs communes (on ne peut mentionner qu’une seule commune).

Le Barolo, c’est forcément du nebbiolo. Il y a plein de nebbiolos (nebbioli ?) dans le magasin.

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