
Le sherry traîne une image aussi poussiéreuse qu’imprécise : c’est sec ou c’est doux ? Cela se sert avant le repas, pendant ou après ? C’est pour le verre …ou pour la sauce ? On peut garder une bouteille ouverte ? Si oui, pendant combien de temps ? C’est espagnol ou c’est anglais ?
L’ignorance mène au désamour et, selon la loi de l’offre et de la demande, le désamour fait baisser le prix. Un prix trop bas est une malédiction: « si ce n’est pas cher, c’est que ce n’est pas bon ». Et le cercle vicieux ne s’arrête plus de tourner…
Heureusement, quelques Andalous audacieux secouent sérieusement ce vin et lui rendent ses lettres de noblesse. Equipo Navazos, Luis & Willy Perez, La Callejuela et quelques autres proposent de nouvelles pistes : vins millésimés, accent mis sur le travail à la vigne, mise en avant des meilleures parcelles, absence de solera, absence de fortificacion, etc…

L’étiquette ci-dessus est celle d’un sherry de type « manzanilla », millésimé 2014, élaboré par La Callejuela à partir de raisins en provenance de la parcelle éponyme : c’est d’une grande finesse et d’un très bel équilibre, malgré 16% d’alcool et une acidité analytiquement faible. C’est complexe, persistant et m’a offert un bel accord, en délicatesse, avec un gruyère réserve 12 mois.
Pour en apprendre plus sur le sujet, on peut par exemple consulter Sherry Notes (en anglais) et Jerez-Sherry-Xérès (en anglais).

Je vous propose un moment autour d’une table pour partager quelques sherries et quelques histoires, en les accompagnant des mets idoines: cela se passe le samedi 28 mars 2020, à partir de 12 heures, chez moi.
C’est complet. Néanmoins, ne pas hésiter à me faire part d’un éventuel intérêt, je compte organiser une deuxième séance.
Mise à jour du 21 mars: la séance n’aura pas lieu, virus, confinement et distanciation sociale obligent. Mais ce n’est que partie remise.
