Alors, voilà. Samedi passé, j’ai bondi (c’est une image) dans ma voiture, direction la Savoie. Ensuite, cap sur les Côtes du Forez, entre Lyonnais et Auvergne. Puis, le Languedoc. Sur le chemin du retour, j’ai fait une halte en Touraine.
E-p-u-i-s-a-n-t !!
Tout cela pour vous ramener 4 nouveaux vins. Une Roussette de Savoie, un Côtes-du-Forez “gamay sur volcan”, un Languedoc “bio” et un Sauvignon de Touraine.
Bruno Lupin, Roussette de Savoie cru Frangy, vin blanc sec, 100% altesse, 2011 (€ 9,89)
Donc, “Roussette de Savoie” c’est l’appellation; “Frangy” c’est à la fois le village de Bruno Lupin et une dénomination géographique qui vient compléter l’appellation; “altesse” c’est le cépage. Cépage très très local. Cela se comprend, vu qu’il est vachement sensible aux maladies. Bel équilibre entre fraîcheur et salinité. Ce n’est pas un boxeur poids lourd, plutôt un super-coq qui mise sur sa vivacité et sa légèreté.
Domaine de la Madone, G. Bonnefoy, Côtes du Forez, Mémoire de Madone, vin rouge, 100% gamay, 2012 (€ 12,08)
Un flacon du millésime 2005, ouvert il y a quelques mois, m’a avait laissé sur le Q. A l’époque, Gilles Bonnefoy travaillait déjà en “bio”. Depuis, il est passé à la biodynamie. A peine 11,5% et pourtant joliment concentré. Les vieilles vignes (> 60 ans) sont cultivées sur un sol d’origine volcanique. Levures indigènes et vendanges manuelles.
A noter la mention “vin biologique” qui peut remplacer, à partir du millésime 2012, la mention “vin produit à partir de raisins issus de l’agriculture biologique”. Deux avantages évidents: (a) la simplicité et la concision (b) la garantie que la vinification répond à des normes précises. Un inconvénient: la plupart des bons vignerons “bio” estiment que ces normes sont trop laxistes, permettant ainsi à un très grand nombre de vins de revendiquer la mention “vin biologique”. Bref, “vin biologique” n’est, en soi, pas une garantie de qualité.
Voir sur la contre-étiquette la juxtaposition temporaire des deux logos: le logo français AB et le logo européen en forme de feuille étoilée. Le premier est amené à disparaître. Pour approfondir le sujet, c’est ici.
Château de Lascaux, Languedoc, vin rouge, syrah-grenache-mourvèdre, 2011 (€ 8,95)
Je suis amateur des vins de ce Domaine depuis de très longues années. Moins médiatisé que beaucoup de ses confères languedociens, Jean-Benoît Cavalier suit sa propre route. Le vin provient du secteur du Pic-St-Loup, réputé pour son climat plus frais, avec d’assez fortes amplitudes thermiques, liées à l’altitude (150 mètres). Agriculture biologique depuis plusieurs années. 60% syrah, 35% grenache et 5% mourvèdre.
Domaine des Corbillières, Touraine-Oisly, Fabel Barbou, vin blanc sec, 100% sauvignon, 2011 (€ 9,89)
“Fabel Barbou” est le nom de la cuvée “vieilles vignes” (40 à 55 ans). C’est aussi le nom de l’arrière-grand-père du vigneron, Dominique Barbou. Cet aïeul a acheté les premières vignes en 1923. Aujourd’hui, près de 30 hectares de vignes, entre Blois, Chambord et Cheverny. C’est un sauvignon de Touraine qui offre des arômes miellés, une franche vivacité, une touche exotique et une structure digne d’un beau chenin. Supérieur à beaucoup de vins de Sancerre !
Ces 4 vins sont disponibles et vous sont proposés ici, au même prix que chez leur importateur, du moins si vous en achetez 6. A la bouteille, je suis 5% plus cher (de l’ordre de 50 centimes).
J’ai effectivement fait quelques kilomètres pour aller les chercher, mais, le Tour de Gaule en une journée, ça non…