
Un groupe de vignerons et d’amateurs a fondé le syndicat de défense des vins naturels à l’automne 2019. Ce syndicat a annoncé récemment qu’il avait obtenu la validation de sa charte par la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes).
Ce n’est à ce jour qu’une initiative privée dont la portée pratique est plutôt limitée. Mais c’est une tentative courageuse pour définir ce qu’est (et ce que n’est pas) un vin “nature”. L’absence de définition légale/réglementaire conduit forcément à des abus et à un marketing douteux. Des bouteilles portent aujourd’hui une étiquette ambiguë -qui surfe sur la vague “nature”- pour générer du chiffre d’affaires en exploitant la crédulité des moins bien informés.
Rien ne dit que la charte “vin méthode nature” arrivera à fédérer tout qui élabore du vin “nature”, certains aspects de ce document suscitant un débat entre intégristes du zéro sulfite et partisans d’un usage minimal du soufre. D’où l’existence des deux logos ci-dessus pour permettre aux deux approches de coexister.
A noter que la réglementation de l’Union Européenne interdit l’utilisation de l’expression exacte “vin nature” sur une étiquette (il y a quelques exceptions), ce qui a conduit le syndicat à contourner cette interdiction via l’ajout du mot “méthode”.
Le fait qu’une bouteille porte le logo “vin méthode nature” ne constitue pas en soi une quelconque garantie de qualité: il est possible d’élaborer un vin de piètre qualité tout en respectant les principes énoncé dans la charte.
Voici deux articles sur ce sujet: Terre de Vins, Vitisphère
