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Festival du Languedoc et du Roussillon !

Dès aujourd’hui:

Dimanche 14 juin:

Cerise sur le gâteauRivesaltes Ambré 1969, sélection Stéphane Gallet

Le Rivesaltes Ambré est un vin doux naturel (VDN), oxydatif, produit dans le Roussillon, à partir essentiellement des cépages grenache blanc, grenache gris et maccabeu. Il pourrait être comparé à un Porto Colheita, à deux nuances près : un taux d’alcool légèrement inférieur (18%) et un prix, à millésime égal, moins élevé.

Certains Rivesaltes sont élevés en contenants bois pendant de longues années. Après ce très long élevage, l’exceptionnel côtoie le quelconque. Tout l’art consiste à savoir ‘trier le bon vin de l’ivresse’…

Stéphane Gallet est la personne rêvée pour procéder à une sélection de vieux Rivesaltes et pour les mettre en bouteilles. Il est en effet l’ancien vinificateur du Mas Amiel et le créateur des Terres de Fagayra où il élabore de très beaux Maury, en rouge et en blanc.

La presse spécialisée ne s’y est pas trompée : 19/20 pour le guide vert de la Revue des Vins de France (‘enthousiasmant dans sa fraîcheur et complexité aromatique -lavande, agrumes- le glorieux 1969 s’inscrit au panthéon des grands Rivesaltes’).

Attendez-vous à un vin d’une rare intensité. A un point tel qu’il est illusoire de tenter de boire quoi que ce soit d’autre après une gorgée de ce nectar. Il peut remplacer avantageusement le dessert ou être consommé pour lui-même : selon l’expression consacrée …en ‘vin de méditation’. La littérature recommande parfois des accords avec le chocolat ou avec le fromage bleu (Stilton).

Couleur brun orangé, légèrement trouble (le vin n’est ni filtré, ni collé). Saveurs d’amandes (massepain), d’agrumes, de miel, de caramel, de noix, d’herbes aromatiques, d’épices. Persistance exceptionnelle. Le mutage à l’alcool a été réalisé avec maestria, conférant au vin un équilibre magistral entre sensations douces (110 grammes de sucre/litre) et sensations vives.

Dégustez-le à 12°. Une fois la bouteille ouverte, le vin conservera toutes ses qualités pendant plusieurs semaines.

Rivesaltes Ambré 1969, sélection de Stéphane Gallet : € 49 la bouteille de 75cl. Commandes possibles jusqu’au 14 juin. Les bouteilles seront disponibles en septembre ou en octobre.

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Côté cour: Luneau-Papin, côté jardin: Aupilhac

Viennent d’arriver, presqu’en même temps, les nouveaux millésimes de deux Domaines de grande réputation.

Côté cour: le Domaine Pierre Luneau-Papin, spécialiste des Muscadets de haut vol. Premier Domaine du Pays Nantais à avoir obtenu deux étoiles dans le guide des meilleurs Vins de France. La reconnaissance de longues années de travail qui ont mis en lumière la capacité des Muscadets à se hisser au diapason des plus grands vins.

La cuvée emblématique du Domaine
La cuvée emblématique du Domaine

Granite sur la commune de Vallet (Le L d’Or), gneiss à La Chapelle-Heulin (Les Pierres Blanches), serpentinite sur la Butte de la Roche (Terre de Pierre) et schistes dans la vallée de la Goulaine (Excelsior). Quatre terroirs différents, quatre cuvées pour en révéler les spécificités. Sans oublier le clin d’œil à la réputation du Français outre-Manche…Froggy Wine.

Les vins se goûtent fort bien durant leur jeunesse, mais possèdent également une grande capacité de vieillissement harmonieux. Avec le temps, leur profil se rapproche de celui d’un très bon Chablis: vivacité enrobée, salinité, éclat, complexité. Vous demandez à être convaincus ? N’hésitez pas à piocher dans ma collection de vieux millésimes: le Domaine commercialise encore des 2005, des 2007 et des 2009 tout-à-fait somptueux. Quantités extrêmement limitées.

Cerise sur le gâteau: les flacons sont magnifiques, grâce à une réflexion très aboutie sur le design de la verrerie et de l’étiquette. Ce n’est sans doute pas essentiel, mais cela contribue au plaisir de déposer un Luneau-Papin sur la table d’un beau repas.

A propos de repas, ne limitez surtout pas ces grands Muscadets à l’accompagnement des huîtres et autres fruits de mer: ils se marient à merveille avec volailles et viandes blanches. Et avec certains fromages.

Pour les huîtres, donnez la préférence à La Folle Blanche: prix angélique, accord paradisiaque.

Côté jardin: Le Domaine d’Aupilhac, la qualité en Languedoc depuis plus de 20 ans. Je me souviens fort bien de ma fascination pour la cuvée de pur carignan, millésime 1998. C’était sauvage, violacé, tannique et hyper-expressif. Proposer un vin de carignan à cette époque était d’ailleurs une sorte d’hérésie, puisque l’œnologie triomphante avait décidé d’arracher ce cépage rustique et décidément trop local.

Depuis lors, les choses ont bien changé: les vieux ceps ont été bichonnés et les jus de carignan se retrouvent dans maints assemblages languedociens.

Lou Maset rouge n’a jamais été aussi bon qu’en 2013, profitant à fond des qualités du millésime: équilibre souverain entre fruité méridional, bons petits tannins et fraîcheur. Pas l’ombre du soupçon d’une trace de lourdeur alcolico-solaire.

Terroir d'altitudeLes Cocalières, en rouge comme en blanc, progressent d’année en année, dans un style très frais, aérien, délicat, à l’antithèse des ‘haltérophiles sévèrement musclés’ qui se répandent sans vergogne, entre Narbonne et Montpellier. Le vignoble d’altitude, recréé par Sylvain Fadat il y a une quinzaine d’années, est une splendeur, parfaite union entre la nature et la main du vigneron.

Et que dire des Servières, pur cinsault issu de vignes centenaires…un naturel confondant, intensité et légèreté.

Le Domaine est en pleine forme !

Tous les vins sont disponibles dès à présent dans le magasin en-ligne. Ils sont proposés à la dégustation le samedi 09 mai (acte I) et le samedi 30 mai (acte II).

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Montpellier, jour 3: Millésime Bio

???????????????????????????????Pour être franc, la 3ème journée a commencé dès la 2ème. Autrement dit, j’ai été faire un premier petit tour à Millésime Bio dès lundi en fin de journée, dans la foulée du ‘Vin de mes Amis’.

Première étape chez Xavier de Boissieu, château de Lavernette (Beaujolais et Pouilly-Fuissé). On commence par une très instructive comparaison entre le Beaujolais Blanc 2013 (élevage en cuve) et le Bourgogne blanc 2013 (élevage en fûts). Je parie que chacun ‘choisira son camp’, entre la vivacité du Beaujolais et le gras du Bourgogne.

En Pouilly-Fuissé, je suis particulièrement séduit par la cuvée ‘Vers Châne’ 2012 qui exprime avant tout un lieu et un moment, malgré un long élevage en fûts (22 mois). La cuvée ‘JJ de Boissieu’ 2012 présente -comme à l’habitude- un profil plus boisé.

La cuvée Granit refait son apparition et elle est meilleure que jamais: une bulle 100% gamay qui offre un profil vif, sec, fruité et net. Et la couleur ? C’est un blanc, marqué d’une très très très légère nuance rosée.

En rouge, difficile d’évaluer déjà le Beaujolais-Villages 2014 ‘brut de cuve’. Par contre la cuvée Jadis 2013 (échantillon tiré sur fût) se montre déjà d’une grande et belle intensité.

Xavier m’indique encore que la vendange 2014 a produit un volume normal, c’est-à-dire équivalent à la somme des volumes des vendanges 2012 et 2013. Difficile d’être plus clair, non ?

On reste en Bourgogne tout en remontant sérieusement vers le Nord. Voici Guilhem Goisot et les vins du Domaine éponyme. Entendons-nous, je n’importe pas ces vins et ce ne sera vraisemblablement pas pour 2015. Mais je ne veux rater aucune occasion de montrer mon intérêt !

Il faut à peine 2 minutes pour comprendre qu’une discussion avec Guilhem est une leçon de viticulture, combinant les aspects techniques les plus pointus avec une connaissance très approfondie des différents terroirs.

On goûte tous les vins élaborés sur le millésime 2013. C’est une symphonie en sols majeurs ! Dès l’aligoté, le décor est planté, avec une force peu commune. Après la cuvée Corps de Garde, on enchaîne avec les trois parcellaires, Biaumont (plutôt argileux), Gueule de Loup (plutôt calcaire) et Gondonne (plutôt marneux), ce dernier combinant avec grand talent le gras et la salinité. Chapeau !

Les trois cuvées de St-Bris (100% sauvignon) sont aussi remarquables que les chardonnays, avec une mention spéciale pour Moury, à même de pulvériser la plupart des (bons) Sancerre ! Si vous êtes à la recherche d’un petit sauvignon ‘variétal’, passez votre chemin.

En rouge, Corps de Garde (magnifique fruit) en Côtes d’Auxerre, Les Mazelots (tannique, de grande garde) en Irancy et la nouvelle cuvée La Ronce (grande finesse, velouté) en Côtes d’Auxerre sont au même niveau que les blancs.

???????????????????????????????J’ai importé pour la première fois les Chinon de Fabrice Gasnier à l’automne. On attaque immédiatement avec le Chinon blanc ‘Le Coteau de Sonnay’, une parcelle de 0,62 hectare, plantée de 3.000 pieds de chenin. Malgré le très jeune âge des vignes, c’est une cuvée ‘haute couture’: faibles rendements, vendanges en vert et 3 passages successifs sur la parcelle au moment de la récolte.

La gamme des rouges est large, depuis le croquant ‘Les Graves2013 jusqu’à la finesse d’anthologie de ‘La Queue de Poêlon2012. L’échantillon ‘brut de cuve’ des Graves 2014 révèle une grande densité, beaucoup de couleur et beaucoup de tannins. Un millésime au profil très différent de 2013.

???????????????????????????????Et z’également mes dégustations au Jonc Blanc (Vin de France/Bergerac), Nadia Lusseau (Côtes de Duras), Aupilhac (Languedoc/Montpeyroux), Cébène (Faugères), Paul-Henri Thillardon (Chénas), La Madone/Gilles Bonnefoy (Côtes du Forez) et La Cabotte (Côtes du Rhône).

Mais là, je suis cassé. D’où dodo.

Lire la suite: Montpellier, jour 4

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L’élite des rouges du Languedoc

Charlie Chaplin heureuxAujourd’hui, c’est auto-promotion, sans vergogne ni fausse modestie. Avec un tout petit sourire en coin de Charlie, parce qu’il n’y a pas que le vin dans la vie.

La Revue du Vin de France de février consacre un dossier approfondi aux meilleurs vins rouges du Languedoc.

Aux toutes premières places (note à 18+/20) on retrouve Les Glorieuses de Clos Marie (€ 45), Le Clos des Cistes de Peyre Rose (+/- € 70), La Grange des Pères (+/- € 90) et la cuvée Guilhem Gaucelm de l’Ermitage du Pic-St-Loup (€ 36).

A peine plus bas dans le classement, Les Cocalières 2012 d’Aupilhac  et Le Grand Pas 2012 du Pas de l’Escalette. Un peu plus loin, Belle Lurette 2013 de Cébène.

Très très content de vous proposer les vins de ces trois Domaines !
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Samedi 25 octobre: Languedoc – la fête au carignan !

CarignanJe me souviens de l’époque -déjà un peu lointaine- où un caviste installé à Termonde, rue de Ganshoren (où était-ce l’inverse ?) faisait découvrir à toute une génération d’amateurs bruxellois les vertus de l’Hortus, des Estanilles, de Peyre-Rose, d’Aupilhac et du Mas Jullien. Dans un petit coin de ma cave, se cachent encore une Syrah Leone et un Clos des Cistes…

L’eldorado des années ’90. Une région traditionnellement ‘pinardière’ qui prend du galon. St-Emilion, Chablis et Sancerre rejoints par l’exotisme de Faugères, du Pic-St-Loup et de Montpeyroux.

Puis vinrent les années ’00. Celles d’une remise en question face aux couleurs de plus en plus denses, aux élevages de plus en plus sophistiqués et aux alcools de plus en plus …alcooleux. Alors, la passion faiblit, les yeux, le nez et les papilles se tournent vers la Loire, le Jura, la Moselle…

Mais…la roue ne cesse de tourner…de nouveaux Domaines apparaissent. Les élevages se font plus ‘transparents’. On n’arrache plus les vieux carignans. On recherche les vieilles vignes plantées en altitude, les expositions Nord. Moins d’esbroufe et plus de ‘feeling’. Sylvain Fadat replante les Cocalières.

Ce samedi 25 octobre, de 10 à 18 heures, ce sera le moment ou jamais de vérifier ‘de visu’, ‘de sentu’ et ‘de goûtu’.  013

Six Domaines se partagent la scène: Aupilhac bien sûr, rejoint cette fois par Le Pas de l’Escalette (Larzac), Bertrand-Bergé (Fitou), Pech-Redon (La Clape), Cébène (Faugères) et Valensac.

Je ne l’ai pas vraiment fait exprès…mais ce sera la fête au carignan, puisque pas moins de 8 vins en dégustation en contiennent peu, prou, voire beaucoup. Y compris dans sa rare mutation blanche, astucieusement nommée carignan blanc.

012Et, si les circonstances s’y prêtent, une vieille bouteille pourrait se mêler à l’assemblée…

Le programme complet de la dégustation

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Aupilhac et Fondrèche: compte-rendu de dégustation

Des Terrasses du Larzac jusqu’au Mont Ventoux, des rives du Rhône jusqu’à celles de l’Hérault…promenade ensoleillée et tricolore ce samedi 14 juin.

Le rosé d’Aupilhac « Lou Maset » est un rosé pour le repas au jardin, avec de la couleur, du corps et de la fraîcheur. C’est une saignée des cuves de mourvèdre (50%), de cinsault et de syrah.

Le blanc d’Aupilhac « Lou Maset » est fruité, concentré et gras. Grâce à l’abandon du chardonnay dans l’assemblage et à l’inclusion de la clairette, le vin est à présent en appellation Languedoc (précédemment vin de pays du Mont Baudile). Le Domaine d’Aupilhac élabore également un vin blanc d’exception, sur le terroir d’altitude des Cocalières, en exposition nord-ouest. Fraîcheur, élégance et complexité. Elevage en foudres. Alcool très mesuré : 12,5%.

La cuvée Persia du Domaine de Fondrèche est un blanc de roussanne. Ce cépage de grande qualité est malheureusement assez sensible aux maladies de la vigne, ce qui en limite la popularité chez beaucoup de vignerons rhodaniens. Magnifique persistance en bouche.

Passons aux vins rouges, avec le rouge d’Aupilhac « Lou Maset » (essentiellement grenache et cinsault) : vin « de tous les jours », fruité, consistant et rafraîchissant. Idéal sur les plats de pâtes, les pizza’s, etc…

La cuvée Nature de Fondrèche doit son nom à l’absence de sulfites ajoutés. Voici un vin nature qui ne tombe ni dans la caricature, ni dans l’approximation. Absolument délicieux ! Vu la faible protection de ce vin contre l’oxygène, mieux vaut finir la bouteille le jour même…ce qui ne devrait poser aucun problème !

Fayard de Fondrèche est un splendide rapport plaisir/prix : tous les composants du vin sont fondus en un tout harmonieux, frais et intense. C’est plein de vie, de joie et de soleil !

Retour en Languedoc pour goûter les Cocalières d’Aupilhac, version rouge : toujours cette grande fraîcheur, due à l’altitude et à l’exposition. A l’aveugle, on évoque le pinot noir : c’est pourtant un assemblage de syrah, mourvèdre et grenache…Un vin précis, rempli des saveurs de la garrigue.

Le Domaine de Fondrèche élabore deux cuvées d’exception : Persia (90% syrah) d’une structure magnifique et Il Était Une Fois (80% grenache) qui flirte avec l’univers des meilleurs Châteauneuf-du-Pape.

Ces vins peuvent être commandés via le magasin en-ligne.

 

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Petit compte-rendu de la dégustation de samedi

après le combat...
après le combat…

Aupilhac…D’abord, ce sont des souvenirs d’un temps que les plus jeunes ne peuvent pas connaître…les années ’90 et l’émergence des vins du Languedoc: L’Hortus, Mas Jullien, Peyre-Rose, Les Estanilles, Mas Bruguière, Prieuré St-Jean de Bébian, L’Aiguelière, …

Le Domaine d’Aupilhac, crée en 1989 par Sylvain Fadat dans le prolongement du travail de cinq générations de viticulteurs, a été apprécié dès la mise en vente de son Coteaux du Languedoc Montpeyroux 1993. Puis ce fut le temps des premiers millésimes du Carignan (cépage pourtant maudit, voué à l’arrachage par les oenologues fraîchement émoulus de l’université), de la sympathique cuvée Lou Maset et du Plôs de Baumes, un assemblage de cépages bordelais. Cette dernière cuvée n’existe plus aujourd’hui, puisque les parcelles d’Aniane ont été récemment revendues.

Samedi, nous avons goûté 6 cuvées issues des millésimes 2012 et 2011:

Lou Maset 2012: les épices et le poivre dominent dans une cuvée de plaisir simple, facile à boire. La couleur est claire, puisque le vin est élaboré essentiellement avec les cépages grenache et cinsault. Elevage en cuves et en foudres. Idéal en accompagnement de charcuteries et de grillades.

Les Servières 2012: 100% cinsault pour cette cuvée élaborée avec des raisins achetés à un ami d’enfance, Alain Robert. Les vignes ont été plantées avant la première guerre mondiale, d’où la mention Un Siècle de Cinsault sur l’étiquette. Elevage de 9 mois en foudres, rendements très limités. Un vin qui marie avec talent une grande densité (la puissance apportée par l’extrait sec, pas celle apportée par l’alcool) et une belle fraîcheur, légèrement acidulée. A mon sens, très bon rapport plaisir-prix.

Le Montpeyroux 2011: assemblage des cinq cépages classiques du Languedoc, avec néanmoins une dominante de carignan & de mourvèdre. Structure (tannique) en conséquence. Vin de garde. Elevage en foudres et en barriques non-neuves (NB: de moins en moins de barriques). La cuvée emblématique du Domaine. Filet de boeuf, gibier.

l'amphithéâtre des Cocalières
l’amphithéâtre des Cocalières

Les Cocalières 2011: incroyable comme l’altitude (350 mètres), l’exposition (nord-ouest) et la géologie (beaucoup de calcaire, traces de basalte) peuvent profondément marquer les raisins. Autant Le Montpeyroux est un vin puissant, autant Les Cocalières font dans l’élégance, la délicatesse et la fraîcheur. Les vignes de syrah, mourvèdre et grenache sont jeunes (une dizaine d’années) et pourtant le résultat est époustouflant !

Le Carignan 2011: comme son nom l’indique, une cuvée 100% carignan, hors appellation. Vignes de 60 ans. Couleur intense, presque violacée. Aromatique sur la réserve. Des nuances de fumé. Bouche très dense, mais encore très serrée. Mérite un long carafage ou quelques années de repos en cave pour donner sa pleine mesure. Grande garde possible.

La Boda 2011: un mariage de 50% de syrah issue des Cocalières (« en haut ») et de 50% de mourvèdre issu d’Aupilhac (« en bas »). Vendanges entières. Assemblage des meilleurs jus. Fermentation, macération et long élevage en demi-muids de 700 litres.

j’ai l’habitude de me méfier des « grandes cuvées » parce qu’elles sont régulièrement trop démonstratives, trop boisées, trop extraites (couleur, tannins), formatées pour obtenir des notes de premier de la classe. Eh bien La Boda évite tous ces pièges. Ce qui rend ce vin délicieux dès à présent. Un carré d’agneau lui ira très bien.

Les vins ne sont jamais dominés par l’alcool ou par le boisé: le maître-mot, c’est l’équilibre. Aupilhac combine avec beaucoup de talent le soleil du sud avec la droiture des vins plus septentrionaux.

Ah oui, le Domaine est en bio et expérimente divers procédés biodynamiques.

Nous avons entrelacé la dégustation des cuvées d’Aupilhac de quelques autres belles bêtes languedociennes, dont le plutôt léger, mais très réussi Château de Lascaux 2012 qui exprime avec beaucoup de transparence les qualités d’une cuvée dominée par la syrah.

Le blanc 2011 du même Château Lascaux a sans doute été un peu victime de son isolement en introduction de nombreux rouges. Je lui accorde pourtant une très bonne note, considérant en particulier son prix amical. Les deux derniers verres ont en tous cas accompagné avec talent le thon aux olives et à la tapenade de tomates préparé par Catherine.

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Dégusté et approuvé: Les Cocalières 2008

Waouw ! Un Languedoc structuré et frais. Une pointe d’austérité, une dominante ‘mourvèdre’, une très belle finale fruitée. Aucune sensation alcooleuse. De la noblesse. Excellent au point de regretter qu’il ne s’agisse que d’une ‘petite’ bouteille de 75cl.

Contre-étiquette réellement informative: ‘vignoble d’altitude dans le sud de la France, exposé au nord-ouest. La syrah (40%), le mourvèdre (30%) et le Grenache (30%) sont assemblés (…) terroir composé de poussières volcaniques et de calcaire’.

Je souligne aussi l’exceptionnelle qualité du bouchon en liège: autant ne pas gâcher une si belle matière première par une piètre touche finale.

Coteaux du Languedoc Montpeyroux, Domaine d’Aupilhac, Sylvain Fadat, Les Cocalières, 2008 (en conversion à l’agriculture biologique).