Philippe De Pooter

la photo date de 2014: je me ressemble encore, en moins jeune…

Je suis né en octobre 1963, à Bruxelles. Pendant mes études à l’ULB, j’ai participé à l’aventure des Resto’s du Coeur-Belgique (1985-1986) et ai présidé le Cercle Solvay. J’ai été 13 impliqué dans la vie universitaire et un peu moins dans mes études d’ingénieur commercial.

J’ai commencé à travailler fin 1987, au sein de la multinationale Unilever. J’y ai marketé des poudres à lessiver et vendu des surgelés. En 1998, j’ai rejoint la direction de la compagnie aérienne belge City Bird. Ensuite, même fonction de Directeur Commercial chez Virgin Express et au journal L’Echo jusque fin 2003.

Suite à mon licenciement, je suis devenu consultant indépendant en 2004 et ai créé Anthocyane sprl en 2006. J’ai effectué des missions pour le Médiateur de la Région Wallonne, l’aéroport de Charleroi, Electrabel, le CEPAC (ULB) et, de 2007 à 2011, pour bpost. Depuis 2016, je travaille en particulier pour Amnesty International.

Je me suis marié avec Catherine en 2008; nous vivons ensemble depuis 1995, à Ixelles d’abord, puis à Berchem-Ste-Agathe depuis 1996. Notre fils Yannick est enseignant après avoir obtenu son diplôme à l’Université de Gand.

Le vin m’est tombé dessus, vers 1988, lors d’une fête de Noël triste, en tête-à-tête avec ma mère: mon père avait disparu depuis longtemps, emportant entre autres ses vins. Dans une armoire de la salle à manger, je découvre ce soir-là une bouteille de vin blanc, manifestement oubliée. Tant qu’à faire, autant profiter immédiatement de l’aubaine.

Le vin était si bon que je n’ai pas pu jeter la bouteille vide: le flacon a pris la poussière dans le garage de ma mère, jusqu’au jour où je l’ai emmené, comme une précieuse relique. C’était un Montrachet 1974 Marquis de Laguiche de Joseph Drouhin. Comme introduction au bon vin, j’aurais pu tomber plus mal.

Depuis, le virus ne m’a plus lâché: d’abord sous sa mutation bordelaise, particulièrement agressive durant les foires aux vins de la grande distribution. Premiers cours de dégustation, avec le regretté Michel Libert. L’abonnement à la Revue des Vins de France. Le premier numéro d’In Vino Veritas, fin 1992. Premières dégustations chez le vigneron, entre autres chez Thierry de Manoncourt, propriétaire de Château Figeac à St-Emilion. Je pousse la porte des cavistes: Les Vins du Rhône à Chaumont-Gistoux, Le Vin-Passion à Ganshoren, …

Nouveaux cours de dégustation, avec Yvan Tonneus, Bernard Arnould et Youri Sokolow. D’autres visites chez le vigneron: Alain Graillot, Bruno Clair, le Château de la Nerthe, Pierre et Jean Gonon, Gérard Gauby, René Muré…

Le 24 janvier 2001, je participe à la création du « groupe du mercredi », avec cinq autres passionnés. Le groupe existe toujours, se réunit d’habitude le premier vendredi du mois et compte aujourd’hui 8 membres quinquagénaires, voire sexagénaires. Ce groupe, magique et un peu surréaliste, a fêté ses 10 ans le 20 décembre 2011, au grand complet, autour d’une bonne quinzaine de Champagne du millésime 1996 et d’un repas, concocté par ‘ma’ Catherine.

Encore des vignerons: Jean-Michel Deiss en Alsace, Goisot en Bourgogne, Mellot à Sancerre…

Un diplôme au CERIA en 2004: ‘initiation à l’œnologie’. Sur le modèle de mes études universitaires, je n’ai pas mis les pieds au cours, parce que l’ambiance ne me plaisait guère.

En 2005, je fouine sur la Toile et tombe sur le site « Cellar Tracker », créé en 2004 par un informaticien-dégustateur américain. J’en deviens le membre numéro 5411. J’en suis toujours un utilisateur assidu. Aujourd’hui, Cellar Tracker compte plus de 250.000 membres, essentiellement aux Etats-Unis. Il n’est pas obligatoire de se faire membre pour avoir accès à une bonne partie de l’information. Mon ‘petit nom’ sur Cellar Tracker: phdp.

Lorsque Xavier Erken souhaite revendre le Vin-Passion début 2006, je suis l’un des deux candidats au rachat. L’autre candidat étant une entreprise liégeoise, active dans l’importation et la commercialisation du vin. Grosse désillusion, je n’emporte pas le marché. Le Vin-Passion finit par disparaître en 2011, vidé de son âme. Chronique d’une madérisation annoncée.

Des découvertes hors France: les blancs autrichiens, les Priorat catalans, les rieslings de la Moselle et du Rhin, les vins de Santorin, les pinots noirs d’Outre-Rhin, les blancs de Galice et les vins belges, de moins en moins anecdotiques.

Très beau voyage dans le Jura en 2008: rencontres avec Stéphane Tissot, Jacques Puffeney, Alain Labet, Jean-François Ganevat, Jean Mâcle, Pierre Overnoy.

En 2010, je participe à la création d’un nouveau groupe de dégustation, que je m’obstine à appeler le « groupe du mardi », pour des raisons que je vous laisse deviner.

Printemps 2012: voyage dans le Piémont, à la rencontre du nebbiolo. Première opération d’importation d’une palette de vins, de façon semi-professionnelle. Plutôt ‘semi’ que ‘professionnel’, vu la découverte (y compris au niveau du portefeuille) des joies intenses que procure une mauvaise compréhension de la législation en matière TVA intra-communautaire.

A l’issue de ce voyage, trois participants se mettent autour d’une table, rapidement rejoints par un quatrième mousquetaire.

Nous discutons, nous envisageons d’importer du vin. Est-ce un ‘hobby’ ? Est-ce un métier ? Une coopérative d’achats ?

Progressivement, je me retrouve seul à bord et, fin août 2012, je me lance. Un matin de septembre, je prends la direction de la Touraine et l’aventure peut commencer.

Mon premier e-mail commercial est envoyé le mardi 13 novembre 2012. Première dégustation en décembre 2012.

2013 a été l’année des découvertes: voyages, rencontres avec plusieurs dizaines de vignerons, contacts avec des centaines d’amateurs, coopération avec d’autres importateurs, etc…

En août 2014, nouveau magasin en-ligne, nouvel habit pour la newsletter Anthocyane-Info: l’aventure continue !

Pas vraiment convaincu par l’évolution commerciale du projet, j’y ai mis fin en juillet 2015.

…Enfin, c’est ce que j’ai prétendu. En réalité, je ne me suis jamais totalement arrêté. En 2019, quatre dégustations ont été proposées à une clientèle qui me fait l’honneur de me faire confiance.

2020 commence sur les chapeaux de roues, avec une très belle dégustation en février. Ensuite, Catherine et moi mettons le cap sur …Le Cap. Stellenbosch, Franschhoek, Constantia, pour qui s’intéresse au vin, il y a de quoi découvrir. Nous faisons connaissance avec John Grant, un guide plus que passionnant: n’hésitez pas à jeter un œil à son site Wine Escapes.

Le retour se fait dans une Belgique tombée en catalepsie. Mes activités professionnelles habituelles sont postposées. J’ai du temps. Je décide de résister et, faute de la possibilité de faire déguster, de proposer d’autres façons de rendre les vins accessibles.

Le 13 juin, dégustation néo-normale, sur inscription, avec présence simultanée limitée à deux « bulles ». A ma relative surprise, cela se passe plutôt bien.

Grâce à l’aide précieuse d’un ami pharmacien, je propose en novembre 2020 la dégustation en petits flacons: 3 cl (parfois 4 cl quand je tremble) dans un petit contenant de verre, dûment muni de sa capsule. 15 ou 20 petits flacons dans une boîte que l’amateur vient chercher chez moi. On goûte, à l’aise, chez soi. A ma seconde relative surprise, cela se passe plutôt bien. Le concept intrigue et il donne envie. Je finis par réitérer la chose 4 fois. Depuis, le virus nous fiche à peu près la paix et les petits flacons sont en sommeil.

Entretemps, le magasin en-ligne, en sommeil depuis 2015, a réouvert ses portes en juin 2020. Ce n’est pas encore Amazon, mais cela fonctionne !

Une réponse sur « Philippe De Pooter »

Bravo pour ce beau parcours et l’ouverture de ce magasin en ligne tant attendu!

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